Siguiri: un lycéen trouve la mort après avoir consommé la drogue kush, ses amis s’en prennent aux médecins
Aboubacar Camara, âgé de 18 ans et élève de la 11e a trouvé la mort après qu’il ait consommé de la drogue (kush). Cet acte s’est produit dans la nuit du dimanche, 9 mars 2025 au quartier Énergie dans la commune urbaine de Siguiri.
Selon nos informations recueillies sur place, le jeune élève est décédé dans les mains de ses camarades, quelques minutes seulement après avoir pris de la drogue kush. Et, c’est finalement son corps qui a été conduit à l’hôpital préfectoral de Siguiri, a appris Siaminfos.com à travers son correspondant.
Rencontré à l’hôpital préfectoral de Siguiri, le médecin légiste Docteur Abdoul Bachir Condé a expliqué les circonstances de cette tragédie.
»Dans la nuit du dimanche 9 à lundi 10 mars 2025 précisément entre 00 heure et une heure du matin, nous avions reçu un groupe de jeunes portant dans les mains un jeune élève dans un état très critique. Sur le coup, nous avons rapidement pris la victime et l’amener directement dans la salle d’urgence pour des soins. Une fois dans la salle d’urgence, nous avons constaté que le jeune était plutôt décédé avant qu’il n’arrive à l’hôpital préfectoral. Donc, en réalité c’est un dépôt de corps qu’ils ont fait. Et quand on leur a annoncé la nouvelle c’est-à-dire, le décès du jeune homme, ses amis ont aussitôt commencé à protester tout en lançant des cailloux sur l’hôpital. De surcroît, ils sont allés même jusqu’à porter main sur un médecin traitant. Chose qui est vraiment déplorable. Selon les résultats de l’autopsie, le défunt a consommé la drogue du nom de kush jusqu’à avaler sa langue. Chose d’ailleurs qui a entraîné sa mort », a indiqué le médecin légiste avant de poursuivre:
« Nous demandons très respectueusement auprès des autorités à tous les niveaux de prendre toutes les dispositions idoines face à ces genres de comportement qui commencent d’ailleurs à prendre de l’ampleur dans la préfecture de Siguiri. J’avoue que ce n’est ni la première fois, ni la deuxième, peut-être la troisième ou la quatrième fois comme ça. Alors là, trop, c’est trop. Comment un médecin traitant peut bien faire son travail, s’il ne se sent pas en sécurité et c’est vraiment triste « , a t’il déploré.
Aux dernières nouvelles, le corps de la victime a été remis à ses parents pour son inhumation. Les autorités judiciaires comptent dans les prochains jours s’investir dans la lutte contre cette drogue dévastatrice dans la préfecture de Siguiri.
À suivre !
Siguiri, Mamadou Koumana Diallo pour Siaminfos.com