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Affaire Oyé Guilavogui à la CRIEF : le témoignage de Mamadi Condé Thalès (ACGP) dans le dossier de la SOTELGUI

Cité comme témoin, l’ancien responsable de l’Administration de Contrôle des Grands Projets (ACGP) a comparu ce mercredi, 19 avril 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Lors de sa déposition à la barre, l’ancien ministre des Télécommunications, Oyé Guilavogui avait soutenu que c’est l’Administration de Contrôle des Grands Projets (ACGP) et le Ministère des finances qui ont géré le dossier de la relance de la SOTELGUI.

A l’audience du jour, Mamadi Condé dit Thalès, ancien administrateur de l’ACGP a démenti ces propos. A l’en croire, son service n’a pas été impliqué, non seulement dans le circuit de financement, mais aussi dans l’exécution du projet.

« En réalité, c’est un dossier dans lequel l’ACGP n’a pas joué un grand rôle. Le projet SOTELGUI n’est pas un projet classique aussi bien dans son financement que dans son exécution. En terme de financement, le projet SOTELGUI a été financé par un prêt d’Hexim Bank accordé à l’Etat guinéen qui, à son tour, l’a rétrocédé à la SOTELGUI. En terme d’exécution, la SOTELGUI a conclu un contrat avec un équipementier qu’on appelle Waway. L’ACGP n’a pas été impliquée dans cette procédure. Donc en terme de suivi sur le terrain, l’ACGP n’était pas présente. Le principe de ce contrat était que Hexim Bank qui est le bailleur de fonds paie le fournisseur et le prestataire sur la base des preuves de l’exécution des travaux objets de contrat à savoir la fourniture et la pose d’équipements », a-t-il laissé entendre.

Cependant, souligne Mamadi Condé dit Thalès, « l’ACGP a été saisie en 2014. Je rappelle que c’est un contrat qui a été conclu en 2011, mais le Ministère des Télécommunications nous a transmis en 2014, un lot de dossiers pour validation du paiement. Ce lot de dossiers comportait beaucoup de pièces. J’avoue que comme c’était la première fois, j’ai fait une demande d’information pour avoir plus d’éléments me permettant d’apprécier. Je ne me rappelle pas quelle a été la suite. Je ne sais pas si la validation a été faite. Mais ce que je peux confirmer, c’est que dans ce dossier, il y avait bel et bien des documents attestant que les fournitures des équipements étaient bien faites, que des livraisons ont été bien faites. Ces documents étaient des factures, des bons de réception. Je les ai vus et c’était une confirmation que les équipements avaient été livrés et installés. C’était dans le dossier, j’ai vu », a-t-il déclaré.

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Autre chose également que l’ancien administrateur de l’ACGP a indiqué, « c’est que lors d’une revue des projets financés par Hexim Bank, il a été établi, contrairement à ce qu’on pense entendre, que la totalité des 50 millions de dollars n’a pas été décaissée. Il restait encore 12 millions qui n’étaient pas décaissés. Ça, c’était en 2018. Sauf erreur de ma part, je ne suis pas certain que ces 12 millions aient été encore décaissés. En réalité sur les 50 millions de dollars, il y avait 12 millions qui n’avaient pas été décaissés », a-t-il expliqué.

 

Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour Siaminfos.com

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