Presse guinéenne en danger ? : « Pour rien au monde on se laissera faire », promet le SPPG

Depuis plusieurs jours maintenant, l’étau se resserre autour du gouvernement de transition. Après avoir déclaré le porte-parole du gouvernement l’« ennemi » de la presse et annoncé une journée sans presse ce mardi, 23 mai 2023, la coopération n’entend pas lâcher prise face au pouvoir de Conakry. Dans un ton ferme, Sékou Jamal Pendessa a invité ses confrères à la mobilisation.

Pour le secrétaire général du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG), la corporation est en danger aujourd’hui : « L’heure est encore grave, nous sommes face à un danger commun. Lorsqu’un média est fermé, côté patronat, c’est un seul directeur qui souffre, mais il y a des dizaines de travailleurs qui sont au chômage. C’est-à-dire que nous devons tous nous lever pour défendre notre coopération. Il ne s’agit pas seulement de défendre les patrons, c’est toute la corporation qui est menacée. On a été appelés jusqu’à à l’intérieur du pays pour nous dire qu’ils sont à la maison, par exemple le cas précis des sites qui ont des correspondants à l’intérieur du pays, le cas de Sabari qui a des antennes un peu partout à travers le pays. Donc, apprêtez vous, pas de recul, nous allons livrer une bataille sans précédent. Il y a quelques mois, nous étions là pour une autre bataille dans l’affaire Charles Wright et cette fois-ci encore nous avons été touchés dans notre dignité par un autre ennemi de la presse qui a été déclaré tout à l’heure. Pour rien au monde on se laissera faire. Ceux-là savent qu’ils ne pourront pas tenir la cause, c’est le bon moment de se retirer. On va prendre une vitesse incroyable. A partir de la semaine prochaine, la marche est prévue pour le 1er juin. La seule chose qui pourrait nous arrêter, qu’on apprenne que toutes nos revendications ont été résolues », a-t-il déclaré.

Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com