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Boké: des travailleurs de la société minière Winning Africa Port menacent de suspendre les activités pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie 

A Boké, c’est une nouvelle crise qui pointe à l’horizon dans le secteur minier. En effet, la structure syndicale des employés de la société minière Winning Africa Port (WAP) a annoncé ce jeudi, 14 avril son intention d’arrêter toutes les activités à partir de ce dimanche 16 avril 2023. Une manière de dénoncer le non-respect du protocole d’accord signé avec la société en mars dernier.

 

C’est la nouvelle qui surgit de nouveau dans la ville minière de Boké. Le syndicat des travailleurs de la société Winning Africa Port (Wap) compte se faire entendre à travers une grève dont l’avis est déjà parvenu à la Direction, a appris notre correspondant. Cette grève qui sera déclenchée dans deux jours, vise à exiger des responsables de la société Wap, le respect du fameux protocole d’accord qu’ils ont signé avec les travailleurs.

 

« Nous travaillons dans des conditions difficiles. Certains parmi nous sont là depuis près de quatre ans mais jusqu’à présent, les salaires qu’ils prennent sont insuffisants. Récemment, on avait conclu lors de la dernière grève, qu’ils allaient prendre en compte nos points de revendications. Malheureusement, ils ne veulent pas comprendre. C’est pourquoi, nous aussi, à partir de ce dimanche, nous allons suspendre toutes les activités jusqu’à ce que la Direction comprenne », a déclaré Aboubacar Salif Cissé, secrétaire général du syndicat.

 

Pour cette énième grève des travailleurs de Winning Africa Port (WAP), les sites d’opération de Katougouma, Dapilon et une partie de Santou dans la préfecture de Télimélé seront concernés, selon notre interlocuteur qui rappelle que « les travailleurs vont rester à la maison, il n’y aura pas de violence ni d’acte de sabotage. Et nous comptons poursuivre notre mouvement jusqu’à la satisfaction de nos points de revendications, parce que trop c’est trop », dit-il.

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Pour une sortie de crise pouvant satisfaire toutes les parties, Salif Aboubacar Cissé sollicite l’implication de l’Etat pour défendre le droit du travailleur dans le strict respect du code du travail.

 

« Ce que nous demandons n’est pas une mer à boire, c’est uniquement le respect de nos droits et l’application stricte du code du travail, un point c’est tout. Mais nous avons malheureusement en face, des gens qui ne veulent pas comprendre et c’est très dommage dans ce pays. C’est pourquoi nous sollicitons l’implication des autorités actuelles du pays pour éviter que la crise ne s’enlise », a-t-il lancé.

 

La structure syndicale pour prouver sa « bonne foi », se dit ouverte aux négociations avec la Direction pour qu’une solution soit trouvée avant le déclenchement de la grève dimanche, à minuit.

 

Ibrahima Bah, Boké, pour siaminfos.com

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