Cas de variole du singe à Koundara? Ces précisions d’un responsable de la lutte contre les maladies épidémiologiques
La préfecture de Koundara était en alerte maximale ces derniers jours après des suspicions autour d’un cas du virus MPOX (variole du singe) signalé en République démocratique du Congo. Selon nos informations, c’est une dame après avoir remarqué des boutons sur l’un de ses fils, qui a décidé d’alerter les responsables de l’organisation mondiale de la santé. Elle a donc transféré les images à un cadre de l’OMS qui, à son tour, a alerté les responsables sanitaires du pays.
Interrogé par notre correspondant basé à Labé, Docteur Ibrahima Sory Bah, chargé de la prévention et de la lutte contre les maladies épidémiologiques, y a apporté des précisions.
« Il y a quelques jours, l’Inspection régionale de la santé de Boké a été saisie par le ministère de la santé sur un cas suspect du virus MPOX. Il s’agit d’une fillette qui était embêtée par des boutons depuis le 2 Juillet dernier. Elle a été admise à l’hôpital préfectoral de Koundara. Et après analyse, il s’est avéré que la fillette n’était pas atteinte de ce virus. Il s’agissait d’une maladie appelée pyodermite. Du coup, quand elle a interrompu le traitement, les boutons ont continué à réapparaître. C’est entre-temps que la dame a envoyé des photos à l’un de ses proches qui travaille à l’organisation mondiale de la santé. C’est par après que ce cadre a saisi le ministère qui, à son tour, a saisi l’Inspection régionale de la santé de Boké qui nous a alertés sur ce cas suspect de ce virus MPOX. Nous nous sommes constitués en équipe et nous avons réussi à entrer en contact avec la dame dans le quartier TP. Nous avons analysé la maladie et après nous avons conclu qu’il s’agit d’une maladie appelée pyodermite, qui n’a rien à avoir avec le virus MPOX. Nous avons sillonné le quartier et heureusement aucun cas n’est apparu », a-t-il indiqué.
Poursuivant, ce médecin chargé de la lutte contre les maladies contagieuses à Koundara est revenu sur les symptômes de la maladie avant d’inviter les populations à la patience.
« Cette maladie est apparue en 1970 en Afrique centrale. Cette maladie contagieuse se manifeste par la fièvre, les maux de tête, les douleurs articulaires et l’apparition de boutons. Elle peut aussi se transmettre par le contact d’animaux morts en brousse. J’invite donc les citoyens au cas où ils verront ces symptômes cités haut, de se référer à une structure sanitaire la plus proche pour effectuer des analyses afin de prendre des dispositions urgentes », a-t-il lancé.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com