L’affaire opposant l’ex président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara et Cheng Jiin-Suey alias KimJun, s’est ouverte en appel ce jeudi, 20 février 2025 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Cependant, les débats n’ont pas pu débuter, suite à une demande de renvoi formulée par l’avocat de la défense, en raison des problèmes de santé.
Avant le renvoi, Amadou Damaro Camara a sollicité avec insistance, son hospitalisation. Il a insisté sur le fait qu’il fait face à de graves problèmes de santé, notamment la présence de caillots dans les artères de son pied gauche, détectés lors d’un scanner. Selon lui, cette situation met sa vie en danger, car il court le risque d’un AVC en raison du stress ou dans le pire des cas, d’une amputation si la neuropathie continue de s’aggraver.
L’ex président de l’Assemblée nationale a décrit l’état de ses pieds, désormais enflés et insensibles, soulignant que ses crises étaient fréquentes et qu’il ne sentait même pas lorsqu’il perdait sa chaussure en marchant.
Le prévenu a insisté sur le fait que refuser son hospitalisation serait selon lui, une condamnation à la souffrance, avec des risques vitaux à la clé.
«Vouloir refuser mon hospitalisation, c’est éventuellement, potentiellement, me condamner soit à un AVC soit à une amputation. Je ne crois pas que ce soit le but de cette Cour. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital, et n’importe quel jour, je viendrai à la demande de la justice comme je l’ai toujours fait », a-t-il plaidé.
Le ministère public, quant à lui, a estimé que la demande n’était pas opportune, surtout que les débats n’étaient pas encore ouverts. Toutefois, il a exprimé sa volonté de faire tout ce qui était en son pouvoir pour assurer la stabilité de l’accusé pendant le procès.
Malgré les arguments de la défense, la Cour a rejeté la demande d’hospitalisation. En conséquence, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 27 février prochain, afin d’entamer les débats.
BAH Mohamed pour Siaminfos.com