Dans un courrier en date du 19 janvier dernier, publié dans la presse la semaine dernière, l’« interférence » du ministre guinéen des Mines et de la Géologie dans un appel d’offre, a irrité bon nombre d’observateurs. Quelques jours après la publication de ce courrier, le premier responsable de la société du nom de Guinéenne de Prestation et de Construction (GPC), a pris la parole ce lundi, 3 avril 2023, pour tirer les choses au clair.
Amadou Kaba puisque c’est de lui qu’il s’agit, laisse croire qu’ils ont appris cette information dans la presse comme tout le monde :
« Nous avons appris comme tout le monde sur Guineenews, ce courrier qui est sorti de façon inopinée auquel, GPC et ses partenaires ne s’attendaient pas du tout. Alors, du coup, on était très surpris de ce courrier (…) Je vais parler de cet appel d’offre pour que les gens comprennent. Prima bord, GPC est une entreprise 100% guinéenne détenue par des jeunes guinéens (…) Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a commencé à travailler en Guinée, que nous avons commencé à participer aux appels d’offre internationaux. Le marché incriminé dont il est question, c’est un marché d’appel d’offre international qui a été lancé par Sicamor Eurobest. A l’issue de cet appel d’offre, GPC a soumissionné avec 15 entreprises nationales et internationales. Après sélection, 5 entreprises ont été retenues parmi lesquelles, GPC est la seule entreprise guinéenne (…) On a été invités par le projet Sicamor sur le site, ils ont organisé une visite du site, les cinq entreprises s’y sont rencontrées. Le projet a été remodelé, on nous a demandé de soumissionner pour une nouvelle fois. Ce qui fut fait par GPC, et le processus d’appel est en cours à Londres, aujourd’hui on n’a pas de retour de Sicamor, on se retrouve avec ce courrier de ministre », révèle-t-il d’entrée sur FIM FM.
Si certains observateurs y voient une sorte de favoritisme dans cette affaire, le PDG de GPC pense le contraire. Selon Amadou Kaba, il est hors de question de tergiverser :
« GPC n’a aucune ration ni avec le ministre, ni avec sa femme. Le ministre Moussa Magassouba pour la première fois, je l’ai rencontré lors du symposium minier avec le président de la transition, lorsqu’ils ont visité nos stands. Depuis lors, je ne l’ai jamais rencontré. Sa femme, je ne connais ni son nom, je ne l’ai jamais rencontré dans ma vie. Je jure, en tant que musulman, que GPC n’a jamais demandé au ministre d’intervenir en sa faveur. Je suppose que son courrier va dans le sens de renforcement et de l’accompagnement des PME et des entreprises locales dans le cadre d’un processus d’appel d’offre international. A aucun moment on a sollicité l’intervention du ministre en faveur de GPC dans le cadre de cet appel d’offre (…) Je ne saurai le dire que ce n’est pas un crime mais je ne pourrai pas le condamner aussi », a-t-il indiqué.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com