Détention « prolongée » de Kassory Fofana et cie: « C’est des gens qui devraient être libérés parce que… » (Cellou Baldé)
Cela fait pratiquement un an que l’ancien Premier ministre guinéen Dr Ibrahima Kassory Fofana et autres cadres du gouvernement d’Alpha Condé sont détenus à la Maison centrale de Conakry pour des faits présumés de détournement de deniers publics et de blanchiment des capitaux. Une détention jugée de trop par certains leaders politiques, qui réclament l’ouverture du procès pour ces anciens dignitaires. C’est le cas de Cellou Baldé qui demande à ce que ceux-ci soient jugés enfin.
En tournée à l’intérieur du pays le weekend dernier, le coordinateur des fédérations de l’UFDG à l’intérieur a dénoncé une détention « prolongée » de Kassory Fofana et ses codétenus.
《 D’abord, je rappelle que ce qui se passe n’est pas normal. Ils sont emprisonnés depuis maintenant un an sans jugement ni libération. C’est des gens qui devraient être libérés parceque dans la loi, c’est la présomption d’innocence et non la présomption de culpabilité. Moi j’ai souffert dans l’âme par rapport au régime défunt qu’ils ont incarné. Mais, on ne règle pas le problème de la justice par l’injustice. Une fois encore, ce sont des cadres de ce pays qui ont suffisamment de garanties, qu’ils peuvent revenir chez eux à la maison et que la procédure judiciaire normale suit son cours》, a fait savoir Cellou Baldé.
A Labé, l’ancien député laisse entendre qu’il est normal que ces responsables rendent des comptes sans qu’il ne subissent une chasse aux sorcières.
《 C’est normal que des responsables qui ont géré rendent compte mais il ne faut pas non plus organiser une chasse aux sorcières. Donc moi, je demande humblement dans ce cadre des négociations entre les forces vives et les religieux. Que tous ceux qui sont détenus, que ce soit des leaders d’opinion ou politiques que les gens soient mis en liberté. Et pour ceux-là pour lesquels des procédures doivent continuer pour savoir si oui ou non ils ont détourné mais que les procédures continuent de façon normale, pas dans le cadre d’un harcèlement politico-judiciaire. Donc, je demande à ce que ces négociations aboutissent au retour des leaders politiques en exil, à la levée de notre contrôle judiciaire, à la libération des prisonniers d’opinion et politiques, et également la levée de la suspension des manifestations. On ne peut pas confisquer les libertés et parler de transition ou de démocratie, ce n’est pas possible 》, a t’il indiqué.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com