Dans la commune urbaine de Mamou, des enseignants contractuels se sont fait entendre ce mercredi, 26 avril 2023. Devant la Mairie de la ville carrefour, ces manifestants ont réclamé le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires et leur intégration immédiate à la fonction publique.
Aussitôt venus, selon le constat de notre correspondant basé dans la localité, ces manifestants ont été reçus par les autorités communales. Mais avant ça, ils ont laissé entendre qu’aucun recule ne sera possible tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.
« Nous voulons le paiement intégral de tous les mois qu’on a travaillés. On a travaillé huit mois, donc nous voulons être payés. On a aussi des amis qui ont été enrôlés qui n’ont pas été payés. Nous ne savons pas si c’est par manque d’argent ou quoi. Donc, puisque les examens nationaux sont programmés et nous ne sommes pas payés, c’est pourquoi nous faisons ce sit-in. Personne n’accepte de parler de notre situation, ni la DPE, ni le département (ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation). La commune a demandé un moratoire, nous en avons accordé jusqu’au 1er mai. Mais si rien n’est fait, juste après le 1er mai, nous allons déclencher une grève », a menacé Amadou Tidiane Barry, chargé de communication des enseignants contractuels de Mamou.
La délégation spéciale qui était présente au moment de ce sit-in, dit avoir compris le cri de cœur de ces enseignants qui vivent sans salaire depuis plusieurs mois maintenant. Et pour les rassurer, la délégation spéciale annonce avoir communiqué avec les autorités syndicales de Conakry.
« Nous leur avons dit que nous allons remonter l’information au niveau du syndicat national de l’éducation puisque déjà, les structures syndicales ont déposé une plateforme revendicative. Cela, pour montrer au gouvernement que cette situation ne doit pas être prise à la légère. Parce que nous sommes en fin d’année et les enfants doivent faire les examens. En toute sincérité, je viens d’appeler le secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l’éducation. Je lui ai dit que la situation est compliquée ici, de nous aider auprès du gouvernement », indique Elhadj Mamadou Sigon Baldé, conseiller à la mairie de Mamou.
De l’autre côté, la Direction préfectorale de l’Éducation de Mamou n’est pas non plus restée silencieuse vis-à-vis de cette situation. Amara Kourouma, chargé des inspections, indique que les dispositions sont en train d’être prises, afin de soulager ces enseignants.
« Nous au niveau de la DPE, on ne peut pas vous dire c’est à telle date on va vous payer. Mais, sachez que vraiment les syndicalistes, le gouvernement, le département sont tous en œuvre pour vraiment vous satisfaire », dit-il.
Ces différents messages véhiculés par les autorités communales et la Direction préfectorale de l’éducation, semblent déjà rassurer ces manifestants, qui ont accepté un moratoire jusqu’au 1er mai prochain. Et si rien n’est fait pendant cette trêve, ils menacent de boycotter même la tenue des examens nationaux pour se faire entendre.
Mamou, Jacques Kamano pour siaminfos.com