Guinée : les négociations dans l’impasse, l’intersyndicale menace de reprendre la grève après les élections
Les discussions entre le gouvernement guinéen et l’intersyndicale de l’éducation, tenues mardi 16 décembre 2025, n’ont abouti à aucun progrès concernant les principales revendications des enseignants. Le secrétaire général du syndicat national de l’éducation, Michel Pépé Balamou, co-meneur du récent mouvement de grève, a annoncé qu’aucun des engagements attendus n’avait connu un début d’exécution.
Les points en discussion portaient sur la revalorisation des primes et indemnités, celle des primes de fonction pour les cadres du secteur, ainsi que sur l’intégration à la fonction publique des enseignants contractuels communaux et de ceux de la zone spéciale de Conakry.
Face à cette situation, qualifiée de « mauvaise foi » par les syndicats, l’intersyndicale rappelle que la suspension de la grève n’est que temporaire. « Nous avons fait acte de bonne foi en suspendant la grève pour privilégier le dialogue, surtout en cette période pré-électorale. Mais le gouvernement est resté sourd à nos préoccupations », a déclaré Michel Pépé Balamou. Il a précisé que la décision finale sur la reprise du mouvement reviendra à l’assemblée générale des enseignants, dont les directives seront appliquées « à la lettre » par les instances syndicales.
Le syndicaliste a également mis en garde contre toute tentative d’ instrumentalisation politique de leur action future : « Le jour où nous allons reprendre la grève, personne ne dira que nous sommes instrumentalisés politiquement. Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin de la bonne foi de notre démarche. »
Par ailleurs, les syndicalistes ont exprimé leur déception concernant les congés anticipés décrétés par l’État, qu’ils perçoivent comme une manœuvre pour affaiblir leur mouvement. Les négociations tripartites ont été reportées à janvier 2026, soit après la tenue de l’élection présidentielle.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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