Alors que le procès du massacre du 28 septembre 2009 n’avait pas encore connu son épilogue, le président guinéen de la transition a accordé la grâce au capitaine Moussa Dadis Camara, ex chef de la Junte. Cette décision au-delà d’être décriée par la partie civile, n’est pas du goût des Nations-Unies.
Dans une déclaration faite ce mardi, 1er avril 2025, Seif Magango, porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme, a fait savoir que « la décision d’accorder une grâce présidentielle à l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison en lien avec le massacre du stade en 2009, soulève de graves préoccupations quant au respect, par les autorités de transition, du droit à un procès équitable et de l’état de droit, et méconnaît le droit des victimes à des recours effectifs. Cette décision devrait être annulée », a indiqué Seif Mafango, avant de poursuivre:
« Cette grâce sape les procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme, qui insistent sur le droit des victimes à des recours effectifs ainsi que sur l’obligation des États à protéger et garantir les droits humains et de lutter contre l’impunité.
M. Camara a été condamné l’année dernière pour crimes contre l’humanité en raison du massacre perpétré par les forces de sécurité guinéennes, qui avaient tué plus de 150 personnes lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de la capitale, Conakry, en septembre 2009″.
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