Selon la théorie de N’valy Condé, acteur éducatif, il est temps de renoncer au micro-syndicat en optant pour le Macro syndicat. Interrogé ce lundi, ce syndicaliste a annoncé la création d’une nouvelle structure syndicale couvrant tous les enseignants du pays. Celle-ci sera dénommée « Syndicat nationale des enseignants de Guinée (SNEG) »
Malgré qu’il accepte la diversité des structures syndicales dans le pays, N’valy Condé estime tout de même que la création d’une nouvelle structure syndicale qui va couvrir l’ensemble des départements en charge de l’éducation en Guinée, notamment dont le seul but sera de défendre l’intérêt de tous les enseignants du pays, serait l’une des conditions essentielles pour la qualification de notre système éducatif. Cela pourrait également selon lui, mettre fin aux divergences dans la lutte syndicale dans le secteur de l’éducation.
« Le problème, c’est la mauvaise communication, il ne s’agit pas de comparer. Si certains veulent que les primes soient améliorées à l’image de l’enseignement supérieur, nous disposons qu’il faut aller au-delà de ces primes. Pour ce faire, il faut créer une nouvelle structure qui défend tous les enseignants, non qui défend le supérieur, ou pré-universitaire… Dans cette nouvelle structure syndicale, on aura 3 secrétaires généraux adjoints : 1er Secrétaire Général Adjoint chargé de l’enseignement supérieur, 2ème Secrétaire Général Adjoint chargé de l’enseignement technique et le 3ème Secrétaire Général Adjoint chargé de l’enseignement pré-universitaire », a-t-il manifesté.
A en croire N’valy Condé, le secteur éducatif guinéen a besoin d’un syndicat bien organisé qui constituera un atout majeur pour le développement éducatif et la stabilité sociale. Au regard des défis actuels du secteur de l’éducation dit-il, la création d’une nouvelle structure syndicale transversale et horizontale est une nécessité. Elle garantira des conditions de travail optimales aux enseignants, assurera un dialogue social apaisé et contribuera à l’amélioration du système éducatif dans son ensemble.
« La création d’une nouvelle structure syndicale est essentielle, tant pour les enseignants que pour l’ensemble du système éducatif. Voici quelques raisons :
1. Défense des enseignants et du personnel éducatif:
Nous défendrons les enseignants ainsi que l’ensemble du personnel éducatif. Nous veillerons à la protection de leurs droits face aux décisions administratives et politiques. Notre syndicat servira de rempart contre les injustices, les mauvaises conditions de travail et les licenciements abusifs.
2. Amélioration des conditions de travail:
Nous jouerons un rôle crucial dans la négociation des salaires, des avantages sociaux, du temps de travail et des conditions matérielles (infrastructures scolaires, équipements pédagogiques, etc.)
3. Dialogue social et stabilité du système éducatif:
Notre structure vise à faciliter le dialogue entre les enseignants, les autorités éducatives et le gouvernement. Cela permettra de prévenir ou de résoudre les conflits de manière pacifique, évitant ainsi les grèves longues et préjudiciables aux élèves.
4. Valorisation de la profession enseignante:
Nous œuvrerons pour la reconnaissance du métier d’enseignant et la valorisation du statut des éducateurs. Nous militerons pour la formation continue, l’avancement professionnel et la participation active des enseignants.
5. Amélioration du système éducatif:
Au-delà des intérêts des enseignants, notre syndicat s’engage à promouvoir l’amélioration du système éducatif à travers des propositions de réformes et en veillant à leur mise en œuvre. Nous dénoncerons également les insuffisances du système (manque de financements, programmes inadaptés, etc.) et proposerons des solutions adaptées.
6. Promotion de la solidarité et de l’unité des acteurs éducatifs:
Nous cultiverons l’unité et la solidarité entre les enseignants. Nous œuvrerons à la mutualisation des efforts pour défendre des causes communes et renforcer la cohésion du corps éducatif », explique N’valy Condé qui dit à qui veut l’entendre que le syndicat de l’Enseignement Pré-Universitaire ne doit pas s’opposer à l’amélioration des conditions de vie de l’enseignement supérieur et vice-versa.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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