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Incendies des plantations en Basse Guinée : « la totalité des incendies dits criminels sont…irréels, imaginaires et apatrides » (Ministre)

Vraisemblablement, c’est un ministre de l’Agriculture et de l’Élevage irrité qui a décidé de prendre la porte-parole. Mamoudou Nagnalen Barry, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tenu à mettre le point sur le ‘’i’’ par rapport aux incendies dans les plantations devenus monnaie courante ces derniers temps, en Guinée.

Sans passer par le dos de la cuillère, Mamoudou Nagnalen Barry a, dans un post parcouru par rédaction, appelé les choses par leurs noms : « Certes, notre pays a connu des incendies criminels de plantation dans le passé. Il y a aussi des incendies non criminels qui attaquent les maisons, les boutiques, les villages et les plantations. Mais depuis l’avènement du CNRD, et ma nomination au poste de ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, je peux confirmer que la majorité, si non la totalité des incendies dits « criminels » publiés sur les réseaux sociaux en Basse Guinée, sont fakes, irréels, imaginaires et apatrides, car salissant inutilement l’image de notre pays à travers le monde, et décourageant certains investisseurs. Un des cas qui a fait le tour d’Afrique concernait un jeune qui aurait été victime il y a 4 ans, dont on a recyclé les images, pendant que, grâce à un appui de l’État, ce jeune a repris ses activités il y a un an, en toute sécurité », fait-il savoir d’entrée avant d’ajouter :

« Sur FIM, Espace et Djoma, j’ai invité les médias qui ont tous mon numéro, de partager avec moi le contact de toute personne qui serait victime d’un incendie « supposé » criminel pour qu’on puisse prendre action, immédiatement. Les trois cas qui ont été portés à mon attention, depuis que je suis ministre, étaient accidentels pour deux cas, et une arnaque pour le troisième. Le cas de notre frère Singleton ne ressemblait pas à un acte criminel, et la victime n’a pas voulu porter plainte », affirme-t-il.

Sur la même lancée, le chef du département de l’Agriculture fait remarquer qu’il y a certains citoyens qui se disent victimes d’incendies criminels sans pour autant apporter la moindre preuve : « Le cas le plus connu, celui d’une dame qui aurait été deux fois victime à Kindia, s’est avéré être une arnaque la deuxième fois, quand j’ai déployé les équipes pour identifier les voies et moyens pour l’aider. Pour la première fois, j’avais demandé son contact aux journalistes d’Espace pour l’appeler, mais je n’ai pas eu de suite. Comme je sais que ce n’est généralement pas vrai, je n’ai pas insisté. La deuxième fois, c’est grâce à un journaliste de FIM que j’ai eu son contact. Je l’ai immédiatement appelée, elle n’arrêtait pas de pleurer à cause de ses pertes d’environ 50 millions. J’ai immédiatement appelé mon inspecteur général afin de mobiliser les ressources et lui trouver un domaine sur un de nos sites sécurisés. Sauf qu’elle avait fait des déclarations incohérentes. Ainsi, le ministère et la fédération des producteurs d’ananas se sont rendus sur son champ, pour remarquer qu’il n’y avait pas eu de nouvel incendie comme elle prétendait. Pire, elle avait multiplié par dix la superficie qui aurait été incendiée en février. J’avais voulu la poursuivre pour tentative d’escroquerie, mais les sages ont demandé de la laisser présenter ses excuses et abandonner les poursuites. Ce qui fut fait », dit-il.

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Pour mettre à cet état de fait, Mamoudou Nagnalen Barry invite les uns et les autres à faire preuve de patriotisme : « Nous ne disons pas que tout est parfait, mais nous répétons qu’à un moment, si on a une certaine dose de patriotisme, on doit arrêter de propager des mauvaises nouvelles non vérifiées sur son pays, notre pays. On a l’impression que certains sont contents quand les mauvaises nouvelles arrivent à leur propre pays. Nous n’avons rien à y gagner. Les pays que nous envions ont des populations qui ont compris que l’image du pays dépend avant tout de celle que chaque citoyen envoie de lui. Nous sommes disponibles pour accompagner dans la mesure du possible toutes les victimes d’incendie criminel pour les poursuites judiciaires, et aussi pour se relancer dans un mécanisme de prêt sans intérêt. Nous tenons à rappeler que l’activité agricole est une activité lucrative dont les risques doivent être portés par le promoteur », a-t-il conseillé.

 

Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com

 

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