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Retard de paiement des bourses d’entretien des étudiants guinéens au Maroc: l’ASEGUIM hausse à nouveau le ton

Cela fait plusieurs mois que la situation des étudiants guinéens au Maroc ne trouve pas un bon dénouement. Confrontés à un retard de paiement de bourses d’entretien, ces étudiants guinéens tirent à nouveau la sonnette d’alarme et interpellent les autorités guinéennes, notamment le Service National des Bourses Extérieures (SNABE).

Dans un communiqué parvenu au Desk de Siaminfos.com, ces compatriotes ont dénoncé le calvaire qu’ils traversent avant d’interpeller le gouvernement guinéen sur un certain nombre d’aspects.

Ci-dessous, le communiqué !

 

Association des Stagiaires, Étudiants et

Élèves Guinéens au Maroc “ASEGUIM”

Le Bureau Exécutif Central

Communiqué de presse

Le retard de paiement des bourses d’entretien d’étudiants guinéens au Maroc : une situation critique.

Depuis des décennies, la question des bourses d’entretien constitue une préoccupation majeure pour les étudiants guinéens à l’étranger. Le cas spécifique des étudiants guinéens au Maroc est particulièrement alarmant, en raison des retards récurrents dans le versement de leurs allocations. Si la récente revalorisation à 100 % de la bourse par le Président de la République de Guinée ainsi que la bancarisation via le Service National des Bourses Extérieures (SNABE) ont suscité l’espoir d’une amélioration notable, de nombreux problèmes persistent. Ces dysfonctionnements fragilisent la situation financière de nombreux étudiants, et il est essentiel d’analyser les divers aspects de cette problématique.

Avis sur la revalorisation et la bancarisation de la bourse.

Le geste du Président de la République visant à doubler le montant de la bourse d’entretien constitue une avancée significative. Cette augmentation de 100 % vise à reconnaître les difficultés économiques des étudiants guinéens à l’étranger, dont beaucoup peinent à subvenir à leurs besoins quotidiens. Une telle revalorisation permet non seulement de soulager la pression financière qui pèse sur ces jeunes, mais aussi d’encourager leur réussite académique.

De plus, la décision de bancariser les paiements des bourses via PAYCARD, en partenariat avec le SNABE, est une réforme salutaire et efficace. Cette initiative permet à chaque étudiant de recevoir directement sa bourse sur un compte sécurisé, accessible à tout moment. Cependant, malgré ces réformes positives en apparence, plusieurs obstacles viennent assombrir l’efficacité de cette nouvelle

politique.

Des problèmes préoccupants liés aux retards de paiement persistent encore.

1. Difficultés techniques liées à l’application PAYCARD

Bien que la bancarisation des bourses via l’application PAYCARD ait été envisagée pour faciliter la gestion des allocations, des défaillances techniques sont rapidement apparues. Plusieurs étudiants guinéens au Maroc signalent ne pas avoir reçu les montants qui leur sont dus. Pour certains, bien qu’ils aient reçu des messages de transfert par courriel, aucun montant n’apparaît dans leur compte PAYCARD. D’autres, encore plus démunis, n’ont reçu ni message ni virement, rendant leur situation encore plus critique. Ce dysfonctionnement de la plateforme

PAYCARD complique gravement la vie quotidienne des étudiants concernés, les empêchant de couvrir leurs besoins essentiels tels que le loyer, la nourriture ou les frais de transport.

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De même, le retard d’envoi des cartes visa exposés les étudiants à recourir à des alternatifs de transfert couteux.

2. Des retards de paiements : une précarité inquiétante

Un an, jour pour jour, environ 100 étudiants n’ont reçu aucun centime jusqu’à date.

Le problème ne se limite pas aux difficultés techniques de l’application.

De nombreux étudiants déplorent des retards de versement qui s’étendent sur plusieurs mois, une année entière pour certains. Cette absence de versement pendant de longues périodes plonge ces jeunes dans une précarité insoutenable. Comment un étudiant peut-il se concentrer sur ses études lorsqu’il ne sait pas comment payer son prochain repas ou son loyer ? Ces retards prolongés sont d’autant plus inacceptables qu’ils touchent une couche vulnérable des lauréats biométrisés par le SNABE, sans ressources financières alternatives.

Certains étudiants n’ont reçu aucun versement depuis plus d’un an, une situation qui illustre l’ampleur du problème. Ces jeunes sont désormais dans l’incapacité de poursuivre leurs études dans des conditions dignes, risquant de compromettre leur avenir académique et professionnel.

Le silence du SNABE face à la détresse de boursiers guinéens au Maroc

Ce qui aggrave encore cette situation critique, c’est le silence et l’inaction apparente du SNABE, l’organisme chargé de la gestion et du suivi des bourses à l’étranger. Alors que de nombreux étudiants tentent de signaler leurs difficultés avec le Bureau Exécutif Central de l’ASEGUIM, les appellent à l’aide restent sans réponse. Le SNABE, en

tant qu’institution censée garantir la régularité et la transparence des paiements, ne fournit ni explications claires ni de solutions pour pallier ces retards.

L’absence de communication de la part de cet organisme alimente le sentiment d’abandon chez les étudiants, qui se retrouvent à gérer seuls une situation financière désastreuse. Ce manque de réactivité de la part

du SNABE crée un fossé entre les étudiants et les autorités guinéennes, nourrissant un sentiment de frustration et de désespoir.

Un appel aux autorités compétentes

Face à cette situation intenable, il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour venir en aide à ces étudiants. Les autorités compétentes doivent répondre à l’appel de détresse de ces jeunes, dont l’avenir est en jeu.

Les étudiants guinéens à l’étranger sont un pilier essentiel du développement futur de la Guinée. Il est donc de la responsabilité des autorités d’assurer qu’ils puissent poursuivre leurs études dans des conditions financières stables et dignes. Un soutien rapide et efficace est indispensable pour éviter de déclencher une grève physique à l’Ambassade.

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