Sortie ratée du préfet de Kankan: Gabriel Haba demande à Mamadi Doumbouya de le limoger immédiatement
Les menaces de morts proférées récemment par le préfet de Kankan à l’encontre des citoyens qui oseraient saboter l’effigie du président de la transition alimentent le débat en Guinée. Après le conseiller national de la transition Jean paul Kotembedouno, c’est autour de Angen Gabriel Haba de monter au créneau pour exprimer ses inquiétudes sur l’état des droits humains en Guinée.
Cet acteur de la société civile dénonce et condamne l’inaction des autorités du plus haut niveau face ce qu’il qualifie d’impunité inacceptable.
« Les récents propos du préfet de Kankan, Kandia Mara, menaçant de mort, toute personne qui oserait brûler l’effigie du Président Mamadi Doumbouya, soulèvent des inquiétudes alarmantes sur l’état des droits humains dans notre pays. En mettant en garde que « quiconque sabote l’effigie du Président partira comme l’autre », M. Mara ne se contente pas de menacer des citoyens ; il insinue également une impunité inacceptable qui devrait être sanctionnée et condamnée par son limogeage immédiat.
Cette déclaration, survient dans un contexte déjà troublé, où un citoyen ayant été interpellé pour avoir brûlé l’effigie du Président a trouvé la mort dans des circonstances non édifiée encore. Le silence assourdissant autour de cet événement tragique et la menace explicite du préfet trahissent les valeurs prônées par le CNRD, et projette l’image d’un pouvoir tyrannique.
Nous devons affirmer avec force que la défense de l’image du Président doit s’inscrire dans le respect de la loi et des droits humains. Aucune autorité ne devrait se prévaloir de son pouvoir pour menacer des citoyens. Le recours à la menace de mort est un aveu d’échec de notre justice et ne fait qu’alimenter un climat de peur, qui est dangereux pour la paix sociale et stabilité dans notre société », a-t-il dénoncé avant d’interpeller directement le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya à qui il demande de limoger immédiatement Kandia Mara.
« Le Président de la République doit se désolidariser de cet acte par le limogeage immédiat de Kandia Mara et l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le récent cas de mort. La condamnation et la sanction de ces actes ignobles pourrons nous éviter l’inquiétude sociale et renforcer la confiance de l’autorité centrale.
Il est temps que les autorités montrent leur engagement envers les principes de démocratie et de respect des droits de l’homme. Le silence face à ces menaces serait un signe de complicité qui ne saurait être toléré. L’honneur et l’image du Président de la République doivent être défendues, mais toujours dans le cadre de la loi, et non par des méthodes qui ne font qu’alimenter la peur et l’injustice.
Nous exigeons une réponse ferme et appropriée. Le peuple guinéen mérite mieux qu’une gouvernance fondée sur l’intimidation et la menace. La voix du peuple doit être entendue, non étouffée », a-t-il laissé entendre avec véhémence.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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