Forum sur l’avenir de la presse en Guinée : le message fort du PCA de la maison de la presse, Aboubacar Camara
Le « Forum sur l’avenir de la presse en Guinée s’est ouvert ce lundi, 19 mai 2025, dans un réceptif hôtelier de Conakry. Initié par la Haute Autorité de la Communication (HAC), ce forum durera trois jours et sera mis à profit pour discuter des défis relatifs à l’exercice du métier de journaliste dans le pays. A l’occasion de l’ouverture dudit forum auquel prennent part également plusieurs hommes de médias de la sous-region, le président du Conseil d’administration de la maison de la presse a prononcé un discours fort et plein de sens.
D’entrée, Aboubacar Camara a remercié le président de la HAC pour l’initiative: « Ainsi que tous ses proches collaborateurs, celles et ceux qui l’ont par ailleurs rendu possible. Intitulé « forum sur l’avenir de la presse en Guinée », le thème choisi est plus que d’actualité dans notre pays. Le 03 mai passé, en effet, à la faveur de la célébration de la 32ème édition de la « Journée mondiale de la liberté de la presse », et à l’initiative de la Maison de la Presse de Guinée, une association englobant toute la famille de la presse guinéenne, laquelle est surtout portée sur la défense de la liberté de la presse et la revalorisation des activités des médias, les Associations professionnelles attiraient encore l’attention de nos plus hautes autorités sur l’impérieuse nécessité d’accentuer la réflexion sur certaines préoccupations du moment, nourries par les acteurs des médias. Fortes de certains constats établis, elles sollicitaient entre autres », a-t-il rappelé avant de souligner :
« La définition du statut et du régime fiscal des entreprises de presse, ainsi que leur accès au marché publicitaire ; L’encadrement des contenus d’information sur Internet, y compris les réseaux sociaux ; L’intégration dans la législation des nouveaux médias numériques, tels que les web radios et web télévisions, désormais incontournables dans le paysage médiatique ; La revalorisation des moyens financiers octroyés aux médias privés et à la Maison de la Presse. A ces sollicitations, nous estimons qu’il faille ajouter toutes
les questions relatives à la liberté de la presse et à son exercice effectif dans le paysage médiatique guinéen. A ce niveau, il y a lieu de reconnaitre qu’il y a certes eu des avancées notables au fil des années, mais le chemin à parcourir reste encore hélas parsemé de certaines difficultés,susceptibles de prendre parfois des allures de profondes divergences. Nous pensons, honorables et très chers participants à l’ouverture de ce « forum », que l’appel du 03 mai passé n’a pas été vain. Puisque l’Institution que vous présidez, Monsieur le Président de la HAC, a décidé d’imprimer un nouveau ton à la réflexion. Soyez rassuré que tous les professionnels des médias que vous avez toujours considérés comme des confrères seront à vos côtés dans la recherche de solutions idoines, concertées et partagées à toutes nos difficultés communes, surtout celles qui existent déjà et à venir, dans l’intérêt bien compris de l’ensemble de la grande famille de la presse guinéenne. Celles à venir, dans la mesure, honorables invités, où les médias sont en proie à des changements constants. Ne parle-t-on pas aujourd’hui d’ailleurs et à juste raison de l’avènement des nouveaux médias ! », indique-t-il.
Plus loin, Aboubacar Camara a fait remarquer « qu’au-delà même de la tenue de ce forum, Monsieur le Président, que nous acclamons et saluons très vivement, nous pensons que l’espoir d’un renouveau est bel et bien possible.
Nous affirmons du haut de cette tribune que c’est dans les moments des transitions dans notre pays que des avancées notables ont été obtenues sur les chemins pénibles et ininterrompus d’une quête plus probante de la liberté de la presse. C’est bien au cours de celle de 2010 que la Loi 002, relative à la Liberté de la presse et la L003 d’alors, relative à la composition et fonctionnement de la Haute Autorité de la Communication (HAC) ont été adoptées et promulguées, et qui traitent entre autres de la dépénalisation partielle des délits de presse ainsi que la régulation des médias en Guinée. Aussi, vous nous permettrez d’entretenir l’espoir qu’à la faveur de la présente transition, cette habitude si heureuse soit poursuivie sous les bons offices du Général Mamadi Doumbouya, Président de la République. Qui d’ailleurs, c’est le lieu de le souligner, a bien voulu mettre à la disposition de la presse nationale, des maisons de la presse dans plusieurs localités du pays, et, dont la direction générale se trouve à Conakry, à la minière. Le ton vient d’être imprimé. Aux professionnels des médias de se saisir l’occasion, sous la bienveillance de toutes ces personnalités venues leur apporter un précieux concours », a-t-il conclu.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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