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Guinée : Amnesty International entend déposer un rapport alternatif au conseil de droits de l’homme, à Genève 

Dans une récente sortie médiatique, le porte-parole du gouvernement guinéen n’a pas été tendre avec les organisations de défense des droits de l’homme. Selon Ousmane Gaoual Diallo, ces dernières présentent une situation différente de la réalité en Guinée. Alors que le pays doit passer en début d’année prochaine à l’examen périodique universel devant le conseil de droits de l’homme à Genève, en Suisse, Amnesty International entend déposer un rapport alternatif devant ledit conseil.

Souleymane Sow, directeur exécutif d’Amnesty International Guinée déplore la situation des droits de l’homme en Guinée.

« C’est une situation, ces dernières années qui nous interpelle. Comme vous savez la Guinée quand même a des engagements au niveau international.  Le droit international est assez clair la dessus.  Une personne même en détention en prison a aussi des droits. S’il y a un prisonnier qui tombe malade,  l’État doit tout mettre pour assurer le  droit à la santé. Vous avez suivi Lounceny, l’ancien ministre qui est décédé en prison,  nous avons enregistré le décès récemment du Général  Sadiba et tout récemment il y a eu du côté de Coyah un autre prisonnier qui est décédé en prison et il y a la semaine dernière une autre prisonnière qui est décédée du côté de Kindia. Donc ça interpelle énormément.  Nous espérons en tout cas que les autorités vont clarifier et dire exactement qu’est-ce qui s’est passé et vous savez en 2016 quand la Guinée a révisé son code pénal et que l’on a internalisé la définition de la torture et le mauvais traitement dans notre code pénal,  donc ce sont des sujets qui nous interpellent.  Nous espérons que tout cela sera bien clarifié et que les populations seront informées pour qu’il n’y ait plus des cas de mauvais traitement et de tortures dans nos lieux de détention. La Guinée avait quand même franchi un pas dans ce domaine lors de la révision de ce code pénal et malheureusement ces dernières années,  ils y a des suspicions,  donc une grosse inquiétude pour nous acteurs de la société civile sur la situation des droits humains dans notre pays », a-t-il alerté avant de préciser :

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« Non, pas assigner l’État en justice.  Vous savez, la Guinée doit passer en début d’année prochaine à l’examen périodique universel devant le conseil de droits de l’homme à Genève, nous société civile,  évidemment nous allons déposer un rapport alternatif,  les autorités aussi vont déposer un rapport sur les droits humains de 5 dernières années et je pense que vous avez vu la communication même des Nations-Unies qui demandent à l’État guinéen de  libérer ces deux personnes et donc ce sera aussi l’occasion d’interpeller les autorités guinéennes et mettre l’accent sur les nombreuses violations des droits humains et des nombreuses restrictions des libertés individuelles que nous vivons en Guinée », a-t-il indiqué.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com 

Tél. : 627 56 46 67  / 660 23 01 03 

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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