Non-respect de la durée de la transition: Dr Ibrahima Sory prend pour responsables les acteurs sociopolitiques
A qui la faute si la transition guinéenne n’a pas connu son épilogue le 31 décembre 2024, selon le protocole d’accord signé entre la CEDEAO et le CNRD ? A en croire Dr Ibrahima Sory Diallo, personne n’a joué son rôle pour gagner ce pari, y compris les acteurs sociopolitiques.
Interrogé par les chroniqueurs de l’émission Le Scanner de Cavi Médias ce mardi, 7 janvier 2025, ce membre de l’Union Sacrée des Forces Vives estime que si le délai de deux ans de transition n’a pas été respecté, c’est parce que les acteurs de tous bords, notamment ceux de la vie sociopolitique ont accusé assez de retard dans la mise en œuvre des stratégies pouvant permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
« La politique, c’est une question de position et de repositionnement. Avant de venir à l’union sacrée, nous avons décidé avec nos aînés qui n’ont pas accepté de s’associer au dialogue de s’associer dans une organisation qu’on a nommé union sacrée des forces vives de Guinée. Ils ont accepté de venir dans l’union sacrée des forces vives de Guinée et on est resté là pendant plus de huit mois, il ne restait que 4 mois pour la fin de la transition et il n’y avait aucune stratégie pour pousser les militaires au pouvoir de respecter leur engagement. Lorsque vous dite que la transition doit finir le 31 décembre 2024, vous n’allez pas rester jusqu’au 31 décembre pour se lever dire que la transition est finie, non! », a-t-il indiqué.
Pour cet acteur politique, le réveil fait aujourd’hui par les forces vives qui exigent d’ores et déjà le départ du CNRD et la mise en place d’une transition civile est un réveil tardif.
« Il y a des activités qui expliquent la fin de la transition dont la mise en place de l’organe de gestion des élections, la mise à jour du fichier électoral, l’adoption du code électoral et le vote de la constitution par référendum. Et donc vous vous restez pendant plus de 08 mois, vous n’avez rien de tout ça et vous dites que vous êtes en train d’attendre jusqu’à la fin pour vous lever. Ça c’est de déclarer la guerre contre les militaires. Pour moi, si on devait manifester, ça devrait commencer au mois de mai dernier », a-t-il laissé entendre sur Cavi Medias.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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