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Appel à manifester des Forces Vives: « Ils ont le droit de manifester en sortant dans la rue… pacifiquement

Les forces vives de Guinée appellent à des manifestations citoyennes en Guinée et à l’étranger à partir du 05 septembre prochain. Elles entendent protester contre ce qu’elles qualifient de haute trahison de la part du CNRD qui, disent-elles, viole les dispositions de la charte de la transition dans l’intention d’assurer une présidence à vie au Général Mamadi Doumbouya. Si pour certains acteurs politiques, cette manifestation n’a pas droit d’avoir lieu, pour le président du parti Alliance pour le renouveau et le progrès, c’est tout à fait un droit pour ces acteurs sociopolitiques de manifester leur mécontentement.

Pour Mohamed Nabé, le droit à la manifestation est un droit constitutionnel et même reconnu par la charte de la transition. Pour ce que comptent faire les forces vives de Guinée le 05 septembre prochain, ce leader politique ne fait aucune objection.

« D’abord, il faut reconnaître que le 5 septembre, c’est une date symbolique dans l’histoire de notre pays. Parce que c’est cette date qui a vu l’avènement du CNRD dans notre pays après le changement de régime qui est intervenu le 5 septembre 2021. Donc, c’est tout à fait normal que les forces vives de Guinée puissent choisir cette date.

Concernant maintenant la manifestation, je pense que c’est un droit constitutionnel à tous les Guinéens de manifester. Je pense que c’est tout à fait normal. Parce que, personne ne peut faire l’unanimité, aucune œuvre humaine ne peut faire l’unanimité. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui soutiennent les actions du CNRD, mais il y a d’autres aussi, non des moindres, qui pensent que la conduite de la transition n’est pas satisfaisante. Je pense qu’aujourd’hui, ils ont le droit de manifester cette insatisfaction en sortant dans la rue, en manifestant pacifiquement », a-t-il laissé entendre.

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Le président du parti ARP demande à cet effet aux autorités d’accepter que cette manifestation se fasse, mais dans le cadre strict du respect de la loi.

« Il faut que ça soit encadré parce que ce qu’il faut éviter, c’est des violences. Ce qu’il faut éviter, c’est des pertes en vies humaines. On en a connu assez dans ce pays. Moi, je pense que c’est leur droit, ceux qui ne sont pas d’accord. Moi, mon parti aujourd’hui, nous avons une vision qui est très simple: si nous ne sommes pas d’accord sur la conduite de la transition, nous interpellons les autorités. Nous avons d’autres formes d’interpellation, mais pas des manifestations de rue. Eux aussi, ont le droit de manifester, mais il ne faut pas que ce soit dans la violence. Donc si c’est pacifiquement, c’est tout à fait normal. Dans tous les pays du monde, quand tu n’es pas d’accord sur la conduite d’une transition ou sur la conduite de la gouvernance d’un pays, je pense que tu as tout à fait le droit de manifester ce mécontentement ou cette insatisfaction. Mais ce que je ne voudrais pas, que ça aboutisse à la destruction des biens et des édifices privés ou publics », lance Mohamed Nabé au micro de Siaminfos.com.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

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