Dialogue régulier entre Alpha et Cellou Dalein: «Les contradictions politiques, c’est pas la guerre», indique Ousmane Gaoual
Dans une récente sortie, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a dit échanger régulièrement avec le président déchu Alpha Condé. Une sortie qui a fait couler beaucoup d’encre sur l’échiquier politique guinéen. Si certains estime qu’il s’agit d’un coup de poing dans le dos des victimes sous le régime d’Alpha Condé, d’autres estiment cependant le contraire.
A en croire le porte-parole du gouvernement et ancien proche collaborateur du leader de l’UFDG, « ça surprend ceux qui ont découvert ce discours, nous on n’est pas surpris de savoir qu’il collabore avec Alpha Condé (ancien président guinéen, ndlr). Ce qui est dommage, c’est de dire ça de façon brutale pour toutes ces familles des victimes que nous avons enregistrées. Je pense que la plupart de ceux qui ont réagi ont été choqués de ça, parce que vous êtes capables de si parler gentiment, pourquoi on a maintenu ce pays en crise pendant 11 ans alors que vous pourriez parler. Vous êtes des potes ? Pourquoi en période normale vous ne vous asseyez pas pour discuter et parler du pays pour mettre en avant votre fraternité, pour dissiper les malentendus dans notre pays? (…) Les hommes politiques doivent pouvoir expliquer pédagogiquement que les rapports de contradictions qu’on peut avoir les uns envers les autres, ce sont des rapports de positions idéologiques ou d’opinions. Ce ne sont pas des positions de rejet de toute forme de relation (…) Les contradictions politiques c’est pas l’animosité, c’est pas la guerre », indique le ministre des Transports Ousmane Gaoual Diallo avant d’ajouter:
« D’ailleurs chacun de nous veut faire mieux pour ce pays. Et que sur ce paramètre là, nous acceptons de dialoguer. On voit Ismaël et la Palestine dialoguer par personnes interposées alors qu’ils se font la guerre depuis 80 ans. Le simple fait de nous avoir vus avec Cellou Baldé, Maladho (évincés de l’UFDG, ndlr) a suffi pour les démettre de leurs responsabilités, ce n’est pas la conception de la politique. Il y a longtemps que je n’échange pas avec Cellou Dalein, mais pendant mes premières heures à la tête du ministère de l’Habitat et du ministère des Télécommunications, on échangeait, même si on n’était pas d’accord. S’il était ouvert à un débat, je viens le trouver là où il veut », rassure le porte-parole du gouvernement.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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