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Kalil Camara: «En tant que juriste, nous critiquons le code électoral, nous critiquons ses rédacteurs et nous critiquons le législateur»

Lors de son passage ce lundi, 20 octobre 2025, dans l’émission « Le Scanner » de Cavi médias pour débattre autour des conditions d’éligibilité à la présidentielle en vue, le juriste Kalil Camara a parlé des grands enjeux juridiques dans le nouveau code électoral guinéen. Car dit-il, il y a des dispositions dans ce document qui sont contraires à celles dans la constitution. A titre d’exemple cité : l’article 45 de la nouvelle Constitution qui exige 40 ans comme l’âge minimal pour être candidat à l’élection présidentielle. Alors que dans le code électoral notamment dans son article 127: il est indiqué 44 ans comme l’âge minimum pour se porter candidat à cette même élection.

Chose qui fait que le juriste crique sévèrement selon ses mots ce nouveau code électoral et critique en même temps ses rédacteurs ainsi que le législateur lui-même. D’ailleurs pour lui, ce code électoral manque en toute évidence d’un contrôle de constitutionnalité. C’est pour cette raison que le juriste va jusqu’à préconiser la révision de ce code électoral dont de nombreuses dispositions, précise-t-il, sont contraires à la nouvelle constitution.

«En tant que juriste, nous critiquons le code électoral, nous critiquons ses rédacteurs et nous critiquons le législateur. Puisque nous constatons beaucoup d’irrégularités et beaucoup d’inconstitutionnalité dans le code électoral. Et c’est pourquoi d’ailleurs en tant que loi organique, l’article 143 de la constitution, exige à ce que toute loi organique soit soumise à un contrôle de constitutionnalité. C’est une obligation pour le président de la République, actuellement président de la transition. Et il se trouve que ce contrôle n’a pas été effectué. Ce qui est déjà un manque, parce qu’il fallait soumettre le code électoral comme loi organique, au contrôle de constitutionnalité par la cour constitutionnelle, en l’espèce la cour suprême parce qu’il y a une chambre de cette cour qui s’occupe des questions constitutionnelles. Donc si ce contrôle avait été fait, moi je pense que ces irrégularités là pourraient sûrement être corrigées. Mais, on ne comprend pas pourquoi le code électoral qui s’inscrit dans la ligne de la constitution contient des dispositions carrément contraires à cette constitution. Donc à ce niveau d’autres parlent même de la révision du code électoral», a-t-il indiqué avant de marquer cet autre point.

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« Le code électoral contient beaucoup d’enjeux juridiques. Je le dis parce que même si vous prenez les organes indiqués dans la constitution par le code électoral, vous allez trouver qu’il y a toute une contradiction entre ces différentes attributions qui sont confiées à ces organes là », persiste Kalil Camara.

Cependant, il faut quand-même préciser que le fait que des dispositions du code électoral soient contraires aux dispositions d’une loi, cela n’entraîne pas de facto l’abrogation de cette loi. Car la constitution reste et demeure la norme suprême. Cet avis est naturellement partagé par le juriste, Kalil Camara.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
Tel:621818835

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