Sélectionné pour vous :  Conakry: Ouverture de la première édition du forum de valorisation des acquis dans le secteur de l'assainissement en Guinée

Cour d’Appel de Paris: l’ancien président français Nicolas Sarkozy liberé après 20 jours de détention

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été remis en liberté ce lundi, 10 novembre 2025, après que la Cour d’Appel de Paris ait accepté sa demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire, mettant fin à vingt jours d’incarcération.

L’ancien chef de l’État qui purgeait une peine de cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, a quitté la prison de la Santé vers 15 heures sous escorte policière. Il a regagné son domicile parisien du XVIe arrondissement à bord d’un véhicule aux vitres teintées, sans s’exprimer publiquement.

La cour a imposé à Nicolas Sarkozy un strict contrôle judiciaire qui comprend notamment :

· Une interdiction de quitter le territoire français

· Une interdiction de prendre contact avec tout officiel du ministère de la Justice, mentionnant explicitement le ministre Gérald Darmanin

· Une interdiction d’entrer en contact avec les autres personnes impliquées dans l’affaire

Ces restrictions font suite à la visite controversée de Gérald Darmanin à l’ancien président dans sa cellule le 29 octobre, qui avait suscité de vives critiques parmi les magistrats. Le plus haut procureur de France y voyait un « risque d’obstacle à la sérénité » avant le procès en appel.

Le soulagement de la famille Sarkozy s’est exprimé immédiatement après l’annonce du verdict. Son fils cadet, Louis, a posté sur son compte X un message laconique : « Vive la liberté », accompagné d’une photo d’enfance le montrant souriant aux côtés de son père.

Dans la salle d’audience, son épouse Carla Bruni-Sarkozy et deux de ses fils étaient présents pour lui apporter leur soutien. L’ancien président avait suivi les débats en visioconférence depuis sa cellule, offrant « la première image de l’histoire d’un ancien président de la République en prison ».

Avant sa libération, Nicolas Sarkozy s’était exprimé devant la cour, décrivant son expérience carcérale comme un « cauchemar ».

« C’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant », a-t-il témoigné, reconnaissant toutefois le comportement « exceptionnellement humain » du personnel pénitentiaire qui avait selon lui « rendu ce cauchemar supportable ».

Sélectionné pour vous :  Guinée: les Forces Sociales exigent des autorités un rapport sur la mort du colonel Célestin Bilivogui 

L’ancien président, qui affirme être « Français » et aimer son « pays », a assuré qu’il respecterait « toutes les obligations imposées » par la justice s’il était libéré.

La recommandation du procureur Damien Brunet, qui avait estimé que « les risques de collusion et de pression sur les témoins justifiaient la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire », a donc été suivie par la Cour.

Pour Me Christophe Ingrain, l’un des avocats de l’ancien président, cette décision n’est qu’une « première étape ». « L’étape suivante est le procès en appel », a-t-il rappelé aux journalistes, précisant que leur travail consistait désormais à préparer ce nouveau procès prévu en mars 2026.

L’incarcération de Nicolas Sarkozy le 21 octobre 2025 restera dans les annales judiciaires comme une première : jamais un ancien président de la République française ni même de l’Union européenne n’avait connu la prison.

La condamnation à cinq ans de prison prononcée le 25 septembre pour « association de malfaiteurs » avait été exécutée sans attendre l’appel en raison de « l’extraordinaire gravité » des faits reprochés.

À la Santé, l’ancien président avait été placé à l’isolement, selon le protocole appliqué aux détenus célèbres. Il disposait d’une cellule individuelle d’environ 10 mètres carrés et bénéficiait d’au moins trois visites familiales par semaine. Sa sécurité avait été renforcée par la présence de deux gardes du corps dans une cellule voisine.

Cette libération après seulement vingt jours d’incarcération marque un nouveau rebondissement dans le long feuilleton judiciaire de l’ancien président, qui a déjà été condamné dans deux autres affaires et fait l’objet d’une quatrième enquête pour « complicité de subornation de témoins ».

Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...