Blaise Camara rejette la main tendue de Mariame Satina : « Nous sommes prêts à discuter mais pas avec ce Conor là »
Le bras de fer engagé entre le G47 et le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT), se durcit davantage. Une quarantaine de membres statutaires de l’instance de football guinéen exige vaille que vaille le départ de ce comité dont il ne porte plus confiance. Mamadouba Blaise Camara, un des meneurs du front, fait savoir que Mariame Satina Diallo et compagnie ont pris goût d’une gestion « anormale ».
Joint au téléphone ce lundi, 08 mai 2023, l’ancien officier média de la FEGUIFOOT a tenu à faire une mise au point.
« Les animateurs de la normalisation manquent de volonté politique. A partir du moment où le projet des statuts a été soumis à l’approbation de l’assemblée. Sur 60, 47 ont l’ont rejeté. A mon avis, pour le respect à la démocratie, c’est ces 47 qui devraient indiquer la marche à suivre. Si ce n’est pas le cas, c’est une façon d’étouffer la démocratie, enlever la souveraineté à l’assemblée qui est pourtant reconnue comme l’organe de décision de la Fédération guinéenne de football. Donc, si vous avez des personnalités comme Mme Sy (présidente du Conor, ndlr) qui a appartenu à un gouvernement, nous nous pensons qu’elle a une compétence sociale pour gérer une association comme la FEGUIFOOT. Vous avez un journaliste spécialisé du football Séga Diallo (vice-président du Conor, ndlr) qui connait presque tout le monde du milieu du foot, et vous avez un avocat en votre sein et que vous avez un premier mandat vous échouez, un second mandat vous ne voulez pas faire quelque chose, vous avez pris goût, et que vous considérez les membres de la communauté du football comme les véritables adversaires, on ne comprend pas la décision de prolonger », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Le seul argument derrière lequel la FIFA s’est cachée pour prolonger, c’est la médiation du ministère des Sports. On ne peut pas continuer à patauger. On veut d’abord que les membres du Conor soient changés, c’est-à-dire qu’une nouvelle équipe soit installée et nous avons proposé un chronogramme réalisable sur cinq mois. Donc, le 24 septembre, on doit aller au congrès. C’est une proposition de chronogramme puisque le Conor n’est pas en mesure de nous proposer un autre réalisable. Nous sommes prêts à discuter avec la FIFA, la CAF, le ministère des Sports avec le Comité olympique mais avec ce Conor là, ça, c’est exclu. Il y a une crise de confiance, ils ont pris goût, ils ont des gratifications. Ils préfèrent gérer comme ça, ce n’est pas une gestion participative. Nous on veut maintenant avoir une gestion normale de notre football », a-t-il laissé entendre sur FIM FM.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com