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Abdoul Aziz Diallo (Amnesty Guinée) : « Depuis presque 5 ou 10 ans, les droits humains n’ont pas aussi régressé comme on l’a vu ces derniers temps »

La situation des droits humains devient de plus en plus inquiétante en Guinée. L’arrivée du CNRD au pouvoir qui était perçue comme une lueur d’espoir s’est transformée en «désenchantement» pour des défenseurs des droits humains. La rapport 2024 d’Amnesty International sur la Guinée rendu récemment, accable les autorités de la transition sur les violations graves des droits humains.

De violation de la liberté d’expression, en passant par la liberté de manifestation, les tueries, rien n’a été occulté. Pour Abdoul Aziz Diallo, président d’Amnesty International Guinée, « ce rapport dénote la régression de la situation des droits humains en République de Guinée depuis un certain moment, pas simplement en 2022 ou 2023 mais bien avant parce que c’est les mêmes questions qui reviennent chaque année. L’année prochaine d’ailleurs, la Guinée doit passer pour son troisième examen périodique universel avec beaucoup de recommandations. Et la plupart des recommandations sont prises en compte dans le rapport qui aborde la question de la Guinée. Depuis presque 5 ou 10 ans, les droits humains n’ont pas aussi régressé comme on l’a vu ces derniers temps en République de Guinée, parce qu’il y a des régimes qui sont beaucoup plus dures qui sont passés mais la liberté d’expression est quand même toujours restée à son état. Mais aujourd’hui, personne ne peut s’exprimer librement parce que les médias les plus écoutés ne peuvent pas transmettre normalement l’information et cela pause un problème global… », a-t-il déclaré.

Selon le président d’Amnesty International Guinée, les défenseurs des droits humains ne vont pas simplement s’arrêter à la publication de ce rapport accablant qui constitue la première phase. Ce qui va suivre, dit-il, « c’est les plaidoyers auprès des représentations diplomatiques pour notamment la prise en compte d’un certain nombre de faits qui sont posés dans le rapport. Parce qu’on l’a fait dans le temps : Amnesty est allé jusqu’à Bruxelles demander à ce que l’Union européenne un certain nombre d’appui au ministère de la sécurité, puisque ça servait à réprimer les manifestants, à mettre des citoyens sur écoute, etc… », a-t-il rappelé sur Espace FM.

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Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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