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Michel Pépé Balamou pose le diagnostic du système éducatif national : <>

Après sa tournée à l’intérieur du pays où il a rencontré des enseignants communaux omis dans les opérations de paiement des enseignants contractuels communaux, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation a tenté de faire l’état des lieux du système éducatif national. En mission sur les îles de Kassa ce lundi, 03 avril, 2023, sixième commune de la ville de Conakry, pour les mêmes causes, Michel Pépé Balamou a déclaré que l’école guinéenne souffre de beaucoup de maux qui freinent la promotion de l’excellence dans le pays.

A l’en croire, le manque d’infrastructures scolaires, manque d’enseignants et d’équipements sont les problèmes qui gangrènent le système éducatif guinéen. D’ailleurs à l’intérieur du pays précise-t-il, le constat est sans appel.

<<L’école guinéenne est malade partout. C’est pourquoi des fois, il faut sortir des conforts de Conakry, des mirages de Conakry qu’on nous présente pour aller dans l’arrière-pays. Nous avons été, nous avons vu, nous avons entendu, nous avons touché les vraies réalités de l’école guinéenne. C’est pareil partout. Manque d’infrastructures, manque d’équipements, manque d’enseignants, que sais-je encore ?>>, S’interroge-t-il tout, en indiquant que le déficit d’enseignants parmi les autres problèmes cités plus haut, est le sérieux souci que les autorités actuelles en charge du système éducatif national doivent prendre à bras le corps.

<<Nous qui avons été dans les préfectures, sous-préfectures, districts et villages, savons qu’il n’y a pas d’enseignants.  On peut recruter aujourd’hui 22 mille enseignants en Guinée, il y aura toujours de déficit. La preuve en est que 18 628 recrutés au niveau des contractuels, mais on a encore 953 qui sont en situation de classe, non pris en charge. Nous avons encore des zones comme Gaoual, Kéréouané et Pita qui sont encore en déficit d’enseignants malgré les 18 628 recrutés. On se demande est-ce que l’État a existé en Guinée. Des fois, on se demande est-ce que l’école est une priorité pour l’État, est-ce qu’on veut vraiment que les enfants étudient ? Lorsqu’on voit les résultats des examens de l’année passée, et que tous ces enseignants-là manquaient dans nos écoles, c’est comme une équipe de football de 11 joueurs qui manque 5 joueurs et qui joue contre une équipe de 11 joueurs, il faut se dire la vérité>>, a-t-il lâché.

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Cheick Fantamadi pour siaminfos.com

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