Au lendemain de l’incendie qui a ravagé beaucoup de boutiques, magasins et autres prestations de services au grand marché de Conakry, les explications divergent jusqu’ici sur l’origine de ce gigantesque feu qui s’est déclaré aux environs de 18 heures. Si les uns parlent d’un court-circuit, d’autres par contre, pointent un doigt accusateur aux Libanais qui auraient entrepris des travaux de soudure au sein du marché.
C’est ce que soutient en tout cas Emil Tolno, victime de cet incendie.
<<Les Libanais embauchent les jeunes guinéens, ils les exploitent en les sous-traitant. En pleine journée du mois de mars, on fait la soudure et c’est cette soudure qui a causé tout cela>>, a-t-il accusé.
Ce gérant d’un centre de formation sur les questions de genres dans l’enceinte dudit marché, président d’une ONG pour la promotion féminine, nous fait comprendre que les dégâts causés par ce feu sont énormes. Il dit avoir tout perdu.
<<Tous les magasins sont brûlés. Dans mon bureau, j’ai beaucoup d’ordinateurs qui sont brûlés, les habits des enfants, les tenues, les machines, tout est parti en fumée. J’ai plus de 4 classes, nous étions à plus de 450 élèves qui sont des jeunes filles. Nous aidons les jeunes filles à être autonomes, mais aujourd’hui regardez comment je m’en sors. J’ai tout perdu. C’est tellement dur que je n’ai aucun appel à passer, je ne peux qu’observer la réalité>>, a-t-il déclaré.
Depuis cet incendie, les messages de solidarité et de compassion fusent de partout, notamment chez des acteurs politiques du pays.
Cheick Fantamadi pour siaminfos.com