Beyla: une explosion de grenade fait cinq blessés dont un enfant de 7 ans entre la vie et la mort*ort
Dans la matinée du mercredi, 28 mai 2025, l’explosion d’une grenade a fait cinq blessés dont un dans un état critique à Sabouya, quartier relevant de la sous-préfecture de Sinko, préfecture de Beyla. Selon nos informations, ce sont des enfants partis à la recherche de ferraille à revendre qui ont ramassé une grenade enfouie dans le sol.
Joint au téléphone par notre correspondant, Fassou Hawa Camara, président de la délégation spéciale de Sinko a expliqué les circonstances de l’explosion.
« Effectivement, nous avons été appelés mercredi dernier et j’ai été informé qu’il y a eu explosion dans le quartier Sabouya. Aussitôt, une délégation mixte a été constituée par le sous-préfet, la commune et le commandant du camp. Nous nous sommes rendus sur les lieux et nous avons trouvé que ce sont au total cinq personnes qui ont été blessées. Parmi ces cinq, trois étaient gravement blessées. Il y a eu un enfant qui a réussi à s’échapper parce qu’il avait alerté ses camarades qui ne l’ont pas écouté malheureusement. Ce sont des enfants qui étaient sortis chercher des morceaux de fer. Ils ont donc ramassé une grenade complètement rouillée. Ils ont donc voulu débarrasser le fer de la rouille et la grenade a explosé », a-t-il expliqué.
Les victimes sont: Sékou Keita, 7 ans et apprenti menuisier, Ibrahim Diaby, 13 ans; élève, Sékou Traoré, 18 ans, maçon, Mory Sidibe, 12 ans maçon et Amara Sidibe, 10 ans.
Et, le plus petit qui est Sékou Keïta, serait dans un état critique, selon le président de la délégation spéciale de Sinko.
« Sur le champ, ils ont été évacués à l’hôpital où on a demandé à ce que les médecins nous fassent un rapport. Ils ont bénéficié de soins mais il y a un enfant qui est dans un état critique, même si je ne suis pas en mesure de vous annoncer un décès », a-t-il fait cas.
Pour finir, le patron de la délégation spéciale de Sinko a laissé entendre que ce n’est pas une négligence des autorités militaires qui a conduit à cette situation.
« Vous savez, Sinko est frontalière avec la Côte d’Ivoire. A un moment, la Côte d’Ivoire était bouleversée par des conflits et guerres civiles . Les autorités n’avaient pas une maîtrise totale de leurs armes. Pendant ces mouvements migratoires, je pense qu’il peut y à avoir des infiltrés parce que pendant des fouilles à Sinko, on a découvert des armes. C’est comme si c’était des individus qui ont eu peur et qui ont caché des armes sous le sol. Donc, ce n’est pas une négligence de nos militaires », a-t-il indiqué.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com