L’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne a comparu lundi devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financieres (CRIEF) où il a obtenu une remise en liberté au bout du suspense. Ce, après avoir passé 18 mois en détention préventive à la maison d’arrêt de Conakry. Une situation qui agace certains acteurs sociopolitiques, à l’image de Dr Faya Millimouno qui dénonce la façon de faire de cette juridiction.
Interrogé par notre rédaction sur le cas de l’ancien président de l’Assemblée nationale qui a bénéficié d’une remise en liberté lundi dernier après 18 mois de détention, le président du Bloc Libéral (BL), a dénoncé la façon de faire de la CRIEF.
« Le problème qu’on a avec la justice aujourd’hui, lorsque le CNRD est venu, on a clairement dit que la justice devait être la boussole. Les choses les plus régulières, c’est le respect des délais légaux. La liberté, c’est ça la règle. L’exception, c’est la détention. Lorsque quelqu’un est détenu pendant 18 mois sans qu’on ait présenté véritablement de preuves et que la justice ordonne, je veux bien que chacun fasse son travail en tenant compte de ce que nos lois ont dit. Voilà ce qui nous agace un peu dans ce dossier là. Ce n’est pas seulement le cas de Damaro, c’est le cas de Kassory aussi. Si on leur reproche quelque chose, en matière de procédure pénale, lorsque vous dites tel a fait quelque chose, c’est à vous d’apporter la preuve. Vous ne pouvez pas éternellement détenir. Ça, ça nous agace dans ce dossier qu’on prenne la justice comme la boussole et qu’on ne soit pas capables de respecter les choses aussi élémentaire que les délais légaux », a dénoncé Dr Faya Millimouno.
Il faut rappeler que malgré sa remise en liberté, l’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne est toujours en prison, à cause de l’appel interjeté par le parquet de la CRIEF.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com