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Cas Ousmane Gaoual, avant-projet de constitution: le Fédéral de l’UFDG à Kankan dit tout à Siaminfos

Longtemps attendu, l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne est désormais disponible. Ce document de 205 articles a été rendu public lundi par le CNT (Conseil National de la Transition). À Kankan, cette mouture divise les acteurs politiques. Si certains apprécient ce travail du CNT, d’autres dénoncent le retard accusé dans la publication dudit document.

Antoine Dogbo Guilavogui, Fédéral de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) à Kankan, déplore le retard pris dans l’exécution de cet avant-projet de la nouvelle constitution.

«Même si la Guinée venait de prendre son indépendance, est-ce que l’élaboration d’une constitution doit prendre trois ans ? Une constitution qui est la base fondamentale du développement, qui éduque le peuple, qui oriente le peuple. Pendant trois ans, ça n’a pas été élaboré, c’est là mon regret », dit-il.

Dans cet avant-projet, la candidature indépendante est permise à tout citoyen qui répond à un certain nombre de critères. Le représentant du parti de Cellou Dalein Diallo à Kankan rejette cet article.

« La candidature indépendante, c’est dans les pays développés. Un pays miséreux où le peuple ne mange pas à sa faim, il n’y a pas de route, pas d’eau, pas de courant, on va prendre quelqu’un dans la rue pour le mettre président ? C’est une façon encore d’agir pour dire qu’il y a eu des actes. Non, il n’y a eu aucun acte dans ce sens », a-t-il martelé.

Autre point que le Fédéral de l’UFDG à Kankan déplore dans cet avant-projet de la nouvelle constitution, c’est la limitation d’âge des futurs candidats.

« Ce n’est pas fondamental pour le développement de la Guinée. 10 ans ou 30 ans, ce n’est pas ça le fondamental. Le problème fondamental, il faut qu’on ait des patriotes. Ceux qui sont passés étaient dans cet intervalle, mais ça a servi à quoi ? À partir de Sékou Touré jusqu’à maintenant, ça a servi à quoi ? Moi, je crois que ce n’est pas un problème d’âge, c’est un problème de développement, c’est un problème d’avoir des hommes qui n’ont pas besoin de détourner l’argent de la Guinée, qui ne donnent pas seulement l’argent à leurs camarades ou à leurs familles ou à des individus influents », a-t-il indiqué.

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Autre sujet sur lequel Antoine Dogbo Guilavogui s’est prononcé, c’est la décision du tribunal de Dixinn, autorisant la reintégration d’Ousmane Gaoual Diallo dans l’UFDG. Pour lui, aucune loi guinéenne n’autorise le tribunal à s’ingérer dans les affaires internes des partis politiques.

« Moi, je pense qu’il n’y a plus de tribunal en Guinée. On adhère au parti que tu veux et quand tu vas chez un leader, il dit qu’il ne veut pas te recevoir, mais est-ce que c’est forcé ? Soit je vais dans un autre parti ou je crée mon parti. C’est bizarre quand même pour un tribunal. Au moment où Ousmane Gaoual Diallo allait dans l’UFDG, est-ce que le tribunal était intervenu ? Je crois qu’il y a des choses bizarres, ridicules, qui font que les gens se moquent de nous. Moi, je suis entré à l’UFDG, mais je quitte quand je veux, je suis entré quand je voulais. Si Ousmane Gaoual est capable de quelque chose, qu’il crée un parti. C’est de la zizanie, c’est une main noire qui est derrière cette affaire d’Ousmane Gaoual Diallo. Est-ce qu’il est parti dans le gouvernement pour déstabiliser l’UFDG ? Il n’est pas allé pour ça. Mais aujourd’hui, il s’est inscrit dans cette logique, sachant que son objectif est soutenu. Ousmane Gaoual Diallo devait se faire respecter comme Bah Oury. Il a été exclu, il a créé son parti. On ne peut pas forcer quelqu’un à être dans un parti et le tribunal n’a aucun droit, aucun privilège pour dire qu’il doit adhérer. Quelle est la loi en Guinée qui dit que quand une personne est exclue, le tribunal doit intervenir ? On a déjà mis une croix sur son nom dans l’UFDG, c’est parce qu’il est dans le gouvernement qu’on en parle. Sinon, quand il n’était pas dans le gouvernement, qui l’entendait parler ? Il parlait dans les radios privées? Mais aujourd’hui, on lui donne toutes les latitudes pour raconter tout ce qu’il veut », a déclaré cet acteur politique

Reste à savoir si les observations faites par les acteurs socio-politiques vont permettre certaines modifications dans l’avant-projet de la nouvelle constitution guinéenne.

Kankan, Pathé Sangaré pour Siaminfos.com

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