Dossier Foniké Menguè et Ibrahima Diallo : « je vous promets la main sur le Coran, ils vont être jugés » (Charles Wright)
En détention à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois maintenant, Foniké Menguè et Ibrahima Diallo, respectivement coordinateur général et chargé des opérations du FNDC, ne sont toujours pas jugés. Chose qui préoccupe le garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme, qui dit avoir donné des instructions pour une ouverture de procès.
Intervenant ce samedi, 25 mars chez nos confrères de Horizon fm, Alphonse Charles Wright a d’entrée donné des détails sur le niveau du dossier de ces activistes de la société civile.
« Le dossier de Foniké Menguè et de Ibrahima Diallo sur lequel je suis interpellé chaque fois, y a une première décision qui a été rendue par le tribunal de première instance de Dixinn, à travers le cabinet du juge d’instruction qui a instruit le dossier. L’ordonnance a conclu qu’il y a des charges suffisantes contre eux, il les a renvoyés devant le tribunal. Et pour d’autres faits, il les a disculpés. En la matière, lorsque le juge d’instruction rend son ordonnance sur la base de l’article 290 du code de procédure pénale, l’ordonnance est notifiée à toutes les parties. Donc les voies de recours ont été faites contre cette ordonnance par le procureur près le tribunal de première instance de Dixinn, ce qui veut dire que dès qu’il y a des voies de recours contre une ordonnance, on ne peut pas parler de jugement tant que cette voie de recours là n’est pas examinée et épuisée. Il se trouve qu’au niveau de la chambre de contrôle de l’instruction qui est le deuxième degré à examiner le dossier, il a abouti à la même solution juridique que le juge qui a rendu l’ordonnance. Le parquet général s’est pourvu en cassation. S’il y a pourvoi en cassation, il faut attendre que le pourvoi soit examiné avant le procès », explique Alphonse Charles Wright avant de poursuivre :
« Je demanderais dès le lundi au procureur général de me faire la situation des dossiers de Foniké Mengué. Et comme je l’ai dit, je ne vais accepter aucun retard injustifié. Je suis très clair. Si le dossier est à l’état d’être jugé, je vous promets la main sur le cœur et sur le Coran en ce mois de ramadan, ils vont être jugés. Personne ne les gardera en prison parce qu’il veut les garder. Je n’accepterais pas », promets le ministre.
Si certains estiment que ces activistes de la société civile sont arbitrairement détenus, Alphonse Charles Wright lui, pense le contraire.
« Mais qu’on ne parte pas vite en besogne, en créant des situations pour dire qu’ils sont détenus arbitrairement. Ils sont détenus en vertu de la loi, pas arbitrairement ».
N’Daïry pour siaminfos.com