Conakry: Ouverture de la première édition du forum de valorisation des acquis dans le secteur de l’assainissement en Guinée
La première édition du forum de valorisation des acquis et innovation dans le secteur de l’assainissement en Guinée s’est ouverte ce mercredi, 24 juillet 2024, à Conakry. Une initiative de la Fédération des gestionnaires de déchets de Guinée dont l’objectif est de faire un bilan dans le secteur de l’assainissement, la cartographie des acteurs, des projets et programmes, des études et recherches ; de capitaliser les initiatives et innovations dans le secteur de l’assainissement.
Pour les acteurs de l’assainissement, c’est une occasion en or à saisir pour capitaliser et valoriser les acquis, initiatives existantes, afin de promouvoir le transfert de compétences, de la technologie, la promotion des produits écologiques et naturels, à travers la valorisation des déchets dans notre pays.
« Bon, nous sommes partis d’abord du constat pour dire que depuis très longtemps, la problématique de l’assainissement ne s’améliore pas, malgré les efforts de tous les acteurs et sans pays. Mais, il y a plusieurs acteurs qui interviennent de façon dispersée, il y a des études qui sont faites, des innovations qui sont faites, il y a beaucoup d’acquis aujourd’hui qui ne sont pas valorisés. Le problème lié à la pérennisation, à la synergie d’actions, c’est ce qui nous a motivés à faire ce forum afin d’identifier d’abord l’ensemble de tous les acteurs qui interviennent sur les questions liées à l’assainissement, de faire la cartographie des études, des recherches, des innovations et toutes les initiatives comptées aujourd’hui capitalisées pour ressortir un modèle que la Guinée doit utiliser pour mieux gérer le désir », a expliqué Sory Camara, président de la Fédération des gestionnaires de déchets de Guinée, président du cadre des gestionnaires de déchets de l’Afrique.
Mais, qu’est-ce que cela va changer concrètement dans la gestion de l’économie guinéenne ?
« Ça pourrait changer beaucoup de choses parce qu’on peut mettre fin à la duplication, nous pouvons accepter de travailler ensemble, nous pouvons faire confiance aux compétences guinéennes et que nous pouvons continuer à trouver un modèle qui peut être basé sur la gestion des décès qui nous ramènera ici dans les années passées où la Guinée était un modèle de propriété en Afrique.
Nous voudrions faire des plaidoyers pour que le gouvernement puisse créer un fonds national de l’assainissement et du climat. Ce fonds permettra ici, n’est-ce pas, de financer des projets liés à la gestion des déchets. Et deuxièmement aussi, nous avons demandé au gouvernement de mettre en place un observatoire national de l’assainissement Merci. qui va nous permettre d’avoir accès aux informations. Et troisièmement aussi, nous avons demandé au gouvernement de reconnaître dignement les acteurs du secteur de l’assainissement au même titre que ceux qui sont dans le sport, dans la culture et certains hommes politiques. Donc aujourd’hui, nous voudrions que ce que nous faisons soit reconnu, valorisé et utilisé », a-t-il lancé.
Présente au lancement de ce forum qui va durer 3 jours, Maimouna Diallo, représentante du Premier ministre guinéen, a d’entrée rappelé le contexte dans lequel intervient ce forum. Ensuite, elle a révélé le constat de la Primature par rapport aux difficultés auxquelles les acteurs de l’assainissement font face.
« Ce forum qui s’inscrit dans un contexte marqué par les défis importants liés à l’insalubrité tant au niveau national, que dans le grand Conakry, interpelle non seulement les acteurs qui évoluent dans ce secteur d’activité, mais aussi l’essentiel de la population. C’est donc dire que l’importance de la tenue de ce forum qui a pour objectif tout d’abord de faire le bilan du secteur de l’assainissement et établir une cartographie des acteurs, des projets et programmes, des études et recherches, mais aussi de capitaliser les initiatives et innovations dans le secteur de l’assainissement en Guinée. Permettez-moi de rappeler qu’il y a quelques années, la Guinée figurait parmi les pays très appréciés pour ce qui est de la salubrité, au point que son modèle d’assaisonnement a été repris par plusieurs pays qui affichent de bons résultats aujourd’hui dans ce domaine. Pourtant, malgré les efforts de toutes les parties prenantes, nous constatons ces dernières, que les déchets se retrouvent dans plusieurs endroits inappropriés. Ce qui expose notre population aux externalités et à plusieurs risques liés à la mauvaise gestion des déchets.
Mesdames et messieurs, la prise en compte des questions et enjeux liés à l’assainissement a conduit le gouvernement à en faire une de ses priorités et à s’engager à redoubler d’efforts pour améliorer le cadre de vie de la population. La vision du gouvernement dans ce cadre de disposer d’un système d’assainissement durable, inclusif et efficace, qui améliore la qualité de vie des citoyens, protège l’environnement et soutient le développement économique du pays. C’est ainsi que le gouvernement et les partenaires techniques et financiers ont réalisé plusieurs projets et programmes au cours de ces dernières années. Parmi lesquels, la stratégie de professionnalisation de la gestion des déchets solides, la vision Guinée 2024, le schéma directeur, la politique nationale de l’assainissement, le code de l’assainissement, les projets Sanita ville durable et les projets villes propres 1 et 2″, a-t-elle dit avant de parler des actions que le gouvernement est en train d’exécuter sur le terrain :
« Aujourd’hui, le gouvernement travaille avec tous ses partenaires pour trouver des solutions durables et intégrées aux déchets. Parmi les décisions importantes prises à ce niveau, figurent notamment la construction d’un Centre d’enfouissement technique qui sera suivi par la fermeture progressive de la décharge de la minière ; la promotion des activités génératrices de revenu, l’aménagement des centres de Tri et de valorisation des déchets. Par ailleurs, la Primature en collaboration avec les acteurs clés de l’assainissement a réactivé le Comité Interministériel de Gestion des Déchets Solides (CIDS) en Guinée », a martelé Dame Maimouna Diallo, qui dit attendre des recommandations fortes et propositions de ce forum.
Il faut rappeler que plus de 2000 tonnes de déchets ménagers sont produites par jour à Conakry. Et, le transfert de ces déchets coûte plus de 10.000.000 de dollars par an à l’État, selon nos informations.
Bah Mohamed pour Siaminfos.com