Du 26 au 28 septembre 2024, le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle avait organisé le concours d’accès dans les Institutions d’enseignement technique sur toute l’étendue du territoire national. La surprise à Labé, aucun candidat n’a été admis sur les 41 présentés par l’École Normale des Instituteurs de la préfecture.
Interrogé ce lundi, 2 janvier par notre correspondant, Hassimiou Diallo, directeur de L’ÉNI de Labé a apporté des précisions.
« Cette année, il y avait une quarantaine de candidats au compte de l’ENI de Labé. Pour rappel, ces candidats ne passent pas par l’ENI de Labé pour le dépôt des dossiers. Depuis trois ans maintenant, le département de l’Enseignement Technique a créé une plate-forme où les actes de candidatures sont reçus pour toutes les écoles. Le concours a donc eu lieu pendant les vacances et en fin de compte, quand les résultats ont été publiés, nous n’avons pas reçu une liste des admis et nous avons demandé à l’Inspection régionale de l’Enseignement technique qui nous a laissés entendre qu’au regard des résultats reçus, à l’ENI de Labé, il y a eu effectivement zéro admis. Voilà la situation et il y a eu des admis au niveau de certaines ENI, mais dans l’ensemble, c’était extrêmement médiocre. A l’ENI de Conakry, il y a eu un (1) seul admis, à kankan en enseignement général. Donc, c’est un cas général », a-t-il expliqué.
Toutefois, cet échec se répercute sur le déroulement des cours à L’ENI de Labé du moment où cette année, il n’y a pas eu d’élèves en classe de première année, à en croire notre interlocuteur.
« Malheureusement, cette année nous, n’avons pas d’élèves en première année. Il y avait des redoublants qui devaient reprendre la première cette année-là. Quand la date de l’ouverture des classes a été programmée, on a informé à travers les plateformes pour demander aux redoublants de venir reprendre les cours. Malheureusement, jusqu’à l’heure qu’il fait , on n’a vu personne. Du coût, on a considéré que c’est des cas d’abandon. Sur les causes de cet échec, il est très difficile de vous le dire ici. Nous ne sommes pas des diables et ce que nous pouvons dire, qu il y a eu un changement au niveau du système de recrutement. Cette année, les supports qui ont été utilisés, ce n’est pas du papier et du bic comme à l’accoutumée. Il s’agit de support numérique qu’on appelle les tablettes. Le concours a été fait sur ces tablettes-là et c’est l’une des causes de cet échec massif. C’est dû peut être à leur niveau et toutes les questions sont sur la table. Il est donc très difficile d’être affirmatif sur une seule piste », a-t-il ajouté.
Labe, Bachir Diallo pour siaminfos.com