Concours pour l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique: « Je ne vois pas l’importance du concours », selon N’valy Condé
Faut-il soumettre les enseignants contractuels au concours de recrutement à la fonction publique ? La question se pose depuis la sortie du ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation qui dit que « ce n’est pas parce qu’on est en besoin qu’on va recruter n’importe qui ». Face à cette situation, les acteurs éducatifs sortent de leur silence et réagissent. C’est le cas de N’valy Condé, enseignant chercheur.
Selon cet acteur éducatif, il serait judicieux de privilégier l’engagement sur la base de l’approche d’une période d’essai de trois (3) mois en situation de classe. Après ce délai poursuit-il, l’organisation d’un concours pour l’intégration à la fonction publique semble moins importante.
« Je ne vois pas l’importance de l’organisation du concours puisque ces contractuels ont déjà été évalués en situation de classe et beaucoup ont tenu plus que certains professeurs titulaires.Toutefois, je suis pour une inspection. Recruter les excellents et les former, se débarrasser des médiocres », a-t-il indiqué.
D’ores et déjà, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’alphabétisation et celui de la fonction publique opte pour le concours avant tout recrutement à la fonction publique. Cependant pour cet enseignant chercheur, ce choix est à éviter dans la mesure où, il existe un manque criard d’enseignants dans les salles de classe.
« Quand le nombre de candidats est inférieur au besoin, il n’y a pas de concours. Par ailleurs, le concours risquerait aussi de nous conduire aux événements de 2017. Qu’est-ce qui s’est passé en 2017 ? Arès le concours, presque plus de 50% des contractuels ont échoué. Ils sont allés en grève. Ils étaient en situation de classe, ils ont donc été suivis par des élèves. On scandait des cris hostiles au concours. A bas le favoritisme ! Au clientélisme ! À l’arrangement ! », a-t-il alerté.
Il faut signaler qu’ils sont près de 19 mille enseignants contractuels qui attendent d’être intégrés à la fonction publique guinéenne depuis 2018.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com