Condamnation du journaliste Gamalo avec sursis: ce qu’en dit le syndicaliste Sékou Jamal Pendessa

Le journaliste d’investigation Bakary Gamalo BAMBA après avoir passé un mois et quelques jours à la maison centrale de Coronthie suite à une plainte portée contre lui par le président CRIEF pour « atteinte à la vie privée », est enfin libre. Cependant, cette liberté est intervenue après sa condamnation ce mardi, à six mois avec sursis par le tribunal de première instance de Kaloum. Une condamnation sur la base du code pénal alors qu’il était en plein exercice de son métier de journaliste. Chose que déplore le secrétaire générale du syndicat de la presse privée de Guinée.

Bien que le journaliste Bakary Gamalo Bamba est rentré chez lui, après le verdict lui condamnant six mois avec sursis, le secrétaire général du SPPG n’est pas content du fait que cette condamnation viole la loi L002 qui dépénalise tout délit de presse en Guinée. Pour lui, le directeur de publication du journal le Baobab était dans l’exercice de son métier et il ne devrait pas dit-il être condamné sur la base du code pénal.

« J’ai un sentiment mitigé. D’abord, la joie de rentrer avec le doyen Bakary Gamalo Bamba à la maison. Il recouvre sa liberté, et cela est une victoire pour nous. Mais d’un autre côté, je déplore sa condamnation sur la base du code pénal, alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions de journaliste. Les magistrats qui ont traité ce dossier semblent ignorer complètement l’existence de la loi sur la liberté de la presse. Cela signifie que demain, quelqu’un pourrait être maintenu en prison de manière similaire », alerte le syndicaliste.

Certes, Bakary Gamalo Bamba a recouvré sa liberté, mais son téléphone à l’aide duquel il avait enregistré ses échanges avec le président de la Cour de répression des infractions économiques et financières, a été confisqué.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com 

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