Des travailleurs d’Albayrak transport, 5 mois sans salaire ? « Qu’on nous aide à avoir notre salaire même si c’est pas la totalité des arriérés »

Vraisemblablement, c’est un cri de cœur qui ne laisse pas indifférentes les âmes sensibles. Selon Ibrahima Bah, membre du syndicat de la société de transport Albayrak transport, cela fait maintenant 5 mois qu’ils sont sans salaire. Joint au téléphone ce lundi, 16 décembre 2024, dans l’émission Le Scanner du groupe Cavi Médias, il fait part de leur souffrance.

D’entrée, il affirmé que « cela fait maintenant 5 mois que nos salaires n’ont pas été payés. La souffrance, on n’en dit pas. Certains de nos collègues ont été obligés de retourner au village, d’autres ont été délogés. Il y a certains dont les enfants ne vont plus à l’école, d’autres n’ont plus les moyens même pour se faire soigner. Nous espérions avec l’annonce que le ministre des Transports avait faite par rapport à l’achat des 50 bus à la fin de l’année 2024, nous sommes au mois de décembre jusqu’à présent nous ne voyons rien d’abord pour le moment. On demande au gouvernement à ce qu’on nous aide à avoir notre salaire même si c’est pas la totalité des arriérés parce qu’on sait qu’ils vont nous dire que c’est la société Albayrak qui nous doit. La souffrance a atteint son apogée. La société nous dit que l’État lui doit. On a été reçus à quatre reprises au niveau du ministère qui nous a toujours dit d’attendre que la situation va se régler dans sous peu de temps et cela dure depuis 5 mois maintenant qu’on n’a pas de salaire », a-t-il regretté avant de poursuivre:

« Seulement, le nouveau directeur national du transport terrestre à visité nos locaux le mois passé. Nous saluons cela parce que les autres n’ont pas pu faire ça. Mais demandons à ce qu’on nous donne notre salaire parce que la souffrance est inestimable. Nous ne comptons pas mettre la pression sur les autorités par respect au président de la République. Si les autorités voient que nous ne mettons pas la pression sur elles, cela ne veut pas dire que nous ne souffrons pas, mais nous voulons qu’elles régularisent notre problème. Nous sommes en train de nous réunir pour prévoir ce que nous allons faire dans les jours à venir. Pour le moment, nous voulons que la societé Albayrak d’accélérer la négociation entre le ministère et elle pour qu’on soit payés d’ici la fin du mois de décembre. Depuis le 16 août, les bus sont garés ».

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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