Dr Ibrahima Sory invite Doumbouya à limoger certains ministres : « On ne peut évoluer au sommet de l’État avec des stagiaires »
Plus le temps passe, plus la pression s’accentue sur la junte guinéenne. En principe, selon l’accord obtenu avec la CEDEAO, la transition doit connaître son épilogue dans le pays le 31 décembre prochain. Un délai qui ne sera pas respecté, d’après les autorités, notamment le Premier ministre.
Interrogé par notre rédaction ce samedi, 17 août, Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti Alternance Démocratique pour le Changement du Bloc de l’Opposition Constructive (ADC-BOC), a laissé entendre que « le retour à l’ordre constitutionnel est un problème majeur parce que la transition doit finir et que les autorités fassent en sorte qu’elle puisse prendre fin. On ne peut évoluer au sommet de l’État avec des stagiaires. Le président doit démettre de leurs fonctions les ministres qui ne sont pas efficaces et qui ne produisent aucun résultat. Aujourd’hui, depuis que le Premier ministre est là on ne comprend rien. Pourquoi prendre un Premier ministre qui ne peut pas ouvrir le chemin au pays à l’international. De toutes les façons, nous, nous restons fermes sur notre position. En tout cas, nous attendons du président de la transition des décisions qui puissent nous sortir de la transition que nous traversons aujourd’hui », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Notre position, c’est le retour à l’ordre constitutionnel d’ici le 31 décembre. Mais on veut nous faire endormir par autre chose, il faut que le président se prononce et essaie d’ouvrir une conversation pour faire une relecture du chronogramme de la transition. Le silence n’arrange rien, c’est le Premier ministre qui est en train de se montrer en dieu sur terre. C’est comme si c’est lui qui avait fait le coup d’État pour prendre le pouvoir. Le président doit nous inviter comme il avait fait quand il avait pris le pouvoir. Aujourd’hui, s’il y a encore des problèmes, il doit faire le même exercice pour nous inviter, il trouvera des solutions avec nous. Il ne faut pas qu’il laisse les choses évoluer de façon silencieuse », a-t-il conseillé.
A en croire l’ancien député à l’Assemblée nationale, Mamadi Doumbouya doit à nouveau tendre la main aux acteurs sociopolitiques pour décrisper la crise que connaît le pays.
« Il sera très surpris de l’évolution des choses parce que les politiques ont toujours des solutions à leurs problèmes. Je ne veux pas que cette situation perdure. Il faut que le président puisse appeler les politiques pour dire ce qui a marché ou pas, on va s’entendre. On sait que le coup d’État n’est pas une démarche républicaine, mais si ça a été fait et que nous l’avons consommé et accompagné, il doit à son tour, s’il est bloqué, nous inviter encore pour qu’on cherche à débloquer la situation », a indiqué l’ancien député à l’Assemblée nationale.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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