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Francis Haba : << On ne peut pas admettre que les gens soient en prison parce qu'ils ont des voix discordantes avec celles du pouvoir >>

Alors que certains parmi des acteurs sociopolitiques guinéens qui sont en prison actuellement, sont détenus pour des faits présumés de détournement de deniers publics, les Forces vives de Guinée exigent quand même leur libération. En tout cas, c’est l’une des conditions posées par les membres de cette plateforme pour prendre part au prochain cadre de dialogue inter guinéen. Est-il possible d’obtenir gain de cause de cette revendication avec l’ouverture du procès des anciens ministres du régime d’Alpha Condé devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières ? Une question que Pépé Francis Haba, un des membres des Forces Vives a tenté de répondre ce vendredi, 31 mars dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction.

Il y a environ deux semaines depuis que les premiers pourparlers entre le Premier ministre et la délégation des Forces Vives de Guinée ont eu lieu au centre islamique de Donka, suite à l’implication des chefs religieux. A en croire Pépé Francis Haba, les lignes sont en train de bouger.

Cependant, le sujet qui semble crucial tourne autour des conditions posées par les forces vives de Guinée pour rejoindre la table de dialogue qui se veut inclusif cette fois-ci. Sans tourner autour du pot, notre interlocuteur pense qu’il y a une autre explication dans l’arrestation des acteurs politiques et sociaux dont certains sont détenus depuis environ un an. C’est pourquoi leur libération est exigée, martèle-t-il.

<< Si les poursuites sont fantaisistes, s’il n’y a pas d’éléments palpables pouvant prouver la culpabilité de ces gens, mieux vaut les libérer. On ne peut pas admettre que les gens soient en prison tout simplement, parce qu’ils ont des voix discordantes avec celle du pouvoir. Il faut soit les libérer, soit faire des procès équitables >>, a-t-il dit avant d’ajouter :

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<< Mais compte tenu du fait que notre justice est à la merci du CNRD, c’est une justice pour la grande partie instrumentalisée. Je pense que la gestion de ces problèmes sociopolitiques doit rester en politique >>, martèle Pépé Francis Haba.

Pour finir, le président de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement envoie un message au CNRD.

<< Je vois très mal pourquoi le CNRD pourrait aller à l’encontre. A moins qu’ils veulent mettre notre pays dans une instabilité >>, a-t-il laissé entendre.

 

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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