Gestion de l’électricité et de l’eau en Guinée: « On veut prendre les solutions de 1990 pour régler les problèmes de 2024, on ne s’en sortira pas »
En Guinée, la gestion de l’électricité et de l’eau semble être une équation difficile à résoudre pour les autorités. Depuis l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, des quartiers de la capitale et certaines villes de l’intérieur du pays connaissent des coupures intempestives du courant électrique, au grand dam des populations. A cela, s’ajoute le manque d’eau au robinet. Chose qui occasionne parfois des remous sociaux à maints endroits.
Pourtant, du côté des autorités, on est constamment à la recherche de solutions pour pallier ce problème. A en croire le ministre guinéen de l’Énergie, de l’hydraulique et des Hydrocarbures, il est temps d’innover, en adoptant de nouvelles stratégies.
« Le barrage de Souapiti et Kaléta, on paie l’électricité là-bas à peu près à 2 400 et on revend à la population à 300 francs. Dans quel pays au monde, quel commerçant va acheter quelque chose à 2 400 et revendre à 300 francs pour s’en sortir ? C’est impossible », a fait remarquer le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures avant d’ouvrir une fenêtre sur le tarif de l’eau.
« C’est comme l’eau. Aujourd’hui, le tarif de l’eau qui est appliqué dans notre pays, c’est le tarif de 1994. On veut prendre les solutions de 1990, de 1992 pour régler les problèmes de 2024. On ne s’en sortira pas », dixit Aboubacar Camara.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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