Grand Oral du président du CNT: Dr Dansa Kourouma répond aux questions des journalistes sur l’avant-projet de Constitution
Après la publication de l’avant projet de la nouvelle constitution le président du conseil national de la transition a échangé ce mercredi, 07 août avec la presse dans un réceptif hôtelier de la place où il a décrit le processus de rédaction et d’adoption de l’avant-projet de constitution en Guinée, impliquant plusieurs étapes de révision par des commissions, des consultations avec des juristes et constitutionnalistes.
Face aux hommes de médias, Dansa Kourouma a expliqué longuement le processus ayant permis la rédaction de cet avant-projet pour lequel des consultations sont en cours pour recueillir les avis des uns et des autres.
« Nous avons eu plusieurs réunions successives, validé les lignes directrices d’élaboration de l’avant-projet de la constitution. C’est sous la base de ces lignes qu’une commission restreinte a été constituée de juristes pour drafter. On a appelé ça le draft zéro de l’avant-projet de la constitution. Le draft zéro est passé devant la commission ad hoc qui l’a examiné à l’occasion de plusieurs longues réunions. Et ensuite l’avant-projet, le draft zéro est passé devant les huit commissions du CNT, pour son examen.Pour son amendement. C’est après ce passage devant les commissions, nous avons mis en place une commission de compilation de l’ensemble des recommandations et propositions faites par chacune des commissions du CNT. Ce, avant de convoquer la plénière qui a commencé le 20 et qui a pris fin le 29.
Cette série de plénières avait pour objectif de débattre le texte devant les 81 conseils nationaux article par article, pour qu’ils puissent déduire tout simplement est-ce que leurs aspirations ont été prises en compte lors des travaux de commission. Après ces débats en plénière, nous avons réécrit l’expertise de plusieurs juristes et constitutionnalistes guinéens et ils étaient au nombre de onze. À la tête, y avait le professeur Salif Sylla, ancien président de la Cour suprême, Sima, et les chefs des départements, droits constitutionnels de Kofi Annan, des universitaires qui se sont penchés sur le projet sur le draft avant de convoquer la plénière d’adoption. Alors, de l’avis de ces constitutionnalistes et de ces juristes guinéens, nous avons soumis le texte au vote à l’occasion des plénières à huis clos, qui a été adopté à une majorité de 86% des voix », dit-il avant de renchérir:
« Et c’est ce texte-là qui a été présenté à l’occasion de la plénière qui a été consacrée pour la présentation officielle au peuple de Guinée devant les membres du CNRD. On ne s’est pas limités là. On s’est dit que cet avant projet doit être impliqué. Son esprit, sa lettre et la pensée doivent être présentés au peuple de Guinée. C’est au nom de la transparence et de l’obligation de redevabilité. Nous ne travaillons pas pour nous. Nous sommes commis à une tâche. Et cette tâche, c’est pour l’intérêt et le bénéfice. C’est pour l’intérêt du peuple guinéen. C’est pourquoi nous avons commencé une série de dialogues institutionnels. Comme vous avez vu le chronogramme tout à l’heure, l’une des étapes, c’est le dialogue comme vous avez vu le chronogramme tout à l’heure. L’une des étapes, c’est le dialogue constitutionnel. Ce dialogue est en cours et il se poursuivra jusqu’au 21 août, si je ne me trompe, avec tous les acteurs de la vie nationale. Les membres du gouvernement sont fixés, les institutions républicaines sont passées, les anciens Premiers ministres et anciens ministres sont passés. Et nous continuons à dérouler demain, je crois avec le secteur privé national avant d’aller au parti politique », a expliqué Dr Dansa Kourouma.
Cependant Dr Dansa Kourouma annonce l’ouverture des dialogues avec divers acteurs de la société, y compris les partis politiques et la société civile. Le processus vise à garantir la transparence et la participation du peuple guinéen pour assurer que le texte réponde à leurs aspirations, dit-il.
« Les partis politiques bénéficieront de rencontres délocalisées pour qu’ils soient dans le confort nécessaire pour examiner avec nous l’ensemble des contours de l’avant-projet de la nouvelle constitution. Cet atelier délocalisé est en préparation avec les acteurs de la vie nationale. Ce sera le cas pour la société civile aussi. Les médias à travers leurs organisations et les grands éditorialistes des médias seront aussi rencontrés dans le cadre de la même perspective. Bref, c’est le rappel historique qui nous a emmenés à cet avant-projet. Et quand vous regardez la configuration de cette salle aujourd’hui, c’est la Guinée, c’est le rouge-jaune-vert qui est dans cette salle. Je l’ai dit quand j’ai rencontré les journalistes. Ce n’est pas des échanges entre journalistes et autorités. Ce sont des échanges entre ceux qui ont été commis à une tâche de produire un texte constitutionnel et les citoyens guinéens qui ont leur domaine d’expertise, leur capacité naturellement induite par leur activité professionnelle. C’est ce dialogue-là qu’on commence avec vous à travers cette conférence de presse », a-t-il précisé.
Ibrahima Camara pour siaminfos.com
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