Sélectionné pour vous :  L’ancien Premier ministre guinéen prévient son successeur : « La Guinée a progressé, mais des progrès restent à faire en matière de civisme et de transparence »

Guinée : des journalistes formés en technique d’investigation et couverture des élections

Environ trente journalistes guinéens sont a l’école depuis ce mardi, 11 avril 2023, pour être outillés sur des techniques d’investigation, de fact-shecking, de couverture des élections, mais aussi du traitement de l’information. C’est une initiative du centre de formation et de perfectionnement aux technologies de l’information et de la communication. L’objectif est de mieux préparer les hommes de médias pour faire face aux enjeux électoraux dans le pays.

Ces journalistes venus de différentes rédactions, seront formés en qualité de formateurs. Ces différents thèmes choisis pour la cause ne sont pas fortuits, selon Abdoulaye Djibril Diallo, Directeur dudit centre de formation.

<< Actuellement notre pays est engagé dans les réformes et refontes en profondeur, allant dans le sens du renforcement de la bonne gouvernance dans le pays. Qui parle de bonne gouvernance, parle de bonne pratique, parle de lutte contre la corruption, de lutte contre le détournement des derniers publics… Il faudrait que les journalistes ne soient pas en marge de cette mouvance. Pour que cela soit, il faudrait que les journalistes soient outillés. Et comment être outillés si ce n’est pas de passer par la formation ? Nous avons donc pensé que par rapport à cet environnement, il faut un renforcement la capacité des journalistes en technique d’investigation pour qu’ils participent justement à l’assainissement engagé par les nouvelles autorités. Il faut les préparer en fact-shecking pour que les journalistes soient les répondants par rapport à l’environnement pollué par les réseaux sociaux, pour que le journaliste apprenne à vérifier l’information. Troisièmement, nous nous acheminons vers les élections, il faut que les journalistes apprennent les techniques de couverture des élections pour qu’ils s’impliquent avec beaucoup plus de pertinence justement, pour l’atteinte des objectifs et l’attente des populations en ce qui concerne les questions électorales envisagées >>, a-t-il expliqué.

Sélectionné pour vous :  Guinée: le Conseil National de la Transition (CNT) adopte la loi d'autorisation de la ratification de la convention de financement...

Tout de même, l’initiateur de ce projet de formation décline ses attentes vis-à-vis des participants.

<< Nous attendons des participants qu’ils soient des démultiplicateurs, c’est-à-dire, qu’ils soient des formateurs potentiels. Parce qu’aujourd’hui on se rend compte qu’il y a des problèmes dans notre façon d’être, dans notre façon de collecter, de traiter et de diffuser l’information. Et puisque que nous avons dit au niveau du centre de formation que la formation est un passage obligé pour la professionnalisation, nous voulons donc avoir des professionnels >>, a-t-il sollicité.

Venu présider la cérémonie de lancement de cette formation au nom de la ministre de l’Information et de la Communication, Souleymane Thianguel Bah, a tenu à préciser l’importance de cette formation et du choix des thématiques :

<< Nous sommes là pour dire à quel point la formation est importante, dire à quel point que des éléments aussi importants que le fact-shecking, la couverture des élections, les techniques d’investigation sont des thèmes essentiels qui peuvent aider aujourd’hui à ce que la refondation se fasse correctement, mais surtout qu’on puisse sortir de ces élections et de faire en sorte que notre pays retrouve sa vie normale ou en tout cas retrouver sa part institutionnelle >>, a-t-il fait savoir.

Cette séance de formation va s’étendre sur 5 jours, du 11 au 15 avril 2023.

Cheick Fantamadi pour siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...