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Guinée: Pourquoi faut-il impérativement réviser le statut particulier de 2006 pour les enseignants? 

Le syndicat national de l’éducation continue d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la nécessité de la revalorisation de la profession enseignante en Guinée. Le moyen le plus sûr selon le SNE est l’octroi du statut particulier à tous les enseignants du pays. Son secrétaire général, Michel Pépé Balamou multiplie des appels dans ce sens à l’endroit des autorités compétentes.

D’après de nombreuses suppositions, la profession enseignante fait aujourd’hui face à une certaine dévalorisation par le fait des pesanteurs sociologiques qui n’accordent plus de l’importance à l’enseignant. Comment donc investir dans l’enseignant pour changer la donne ?

« Notre système éducatif est confronté à la pénurie d’enseignants, à la pauvreté des apprentissages qu’on appelle la crise des apprentissages et même au décrochage professionnel des enseignants. Donc l’OIT, l’UNESCO, l’International de l’éducation, le bureau international du travail, sont tous convenus de la nécessité d’investir dans l’enseignant, de créer une sorte d’attractivité, de faire en sorte que l’enseignant soit mis au coeur de la refondation de l’éducation et au cœur de la relance de l’éducation poste COVID-19 », indique le secrétaire général du SNE.

Pour le cas spécifique de la Guinée, ce syndicaliste de l’éducation tente d’apporter des réponses, pouvant permettre de faire face à la précarité à laquelle les enseignants sont confrontés. Parmi les propositions faites par Michel Pépé Balamou, figure la révision du statut particulier de 2006 pour tous les enseignants du pays.

« Nous devons réviser le statut particulier de 2006, parce qu’il est obsolète et son article 100 indique clairement que lorsque le coup de la vie est élevé et qu’il y a une forte demande sociale, le gouvernement et le syndicat ont l’obligation de se rencontrer pour enrimer les primes au coup de la vie. Au moment où on signait ce statut particulier, la vie n’était pas chère. Mais aujourd’hui, le loyer est cher, les denrées de première nécessité sont très chères, le transport est cher, la scolarité des enfants, ainsi de suite. Donc aujourd’hui, les enseignants sont exposés à une certaine précarité de la vie qui fait qu’il faut créer une sorte d’attractivité et des mesures incitatives pour leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes afin que les enfants de la République reçoivent des meilleures connaissances et que cela puisse avoir une incidence sur le niveau et la qualité des enseignements et des apprentissages dans le pays », martèle le syndicaliste.

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D’ores et déjà, le gouvernement guinéen a mis en place une commission technique qui travaille sur la première mouture de ce statut particulier en perspective.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

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