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Intervention militaire au Niger : « Il est intéressant qu’on essaye d’opter pour la voie pacifique que d’engager la violence » (Dr Ibrahima Sory ADC-BOC)

Décidément, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est décidé d’engager un bras de fer contre les putschistes du Niger à qui elle donne une semaine pour revenir à la raison. L’organisation sous régionale n’exclue pas l’idée d’une intervention militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

D’ores et déjà, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso, tous dirigés par des militaires à l’issu des coups d’État s’opposent à cette démarche de la CEDEAO. Pour les juntes militaires de ces trois pays, une intervention militaire au Niger créera le caoc dans la sous région.

Cette thèse est soutenue par certains acteurs sociopolitiques guinéens. C’est le cas de Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC-BOC qui estime cette probable intervention militaire au Niger causera beaucoup plus de dégâts non souhaitables.

« La position que la CEDEAO occupe actuellement constitue une préoccupation pour l’Afrique de l’ouest. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une réaction négative de la CEDEAO peut entraîner des dégâts collatéraux. C’est raison pour laquelle, il est intéressant qu’on essaye d’opter pour la voie pacifique que d’engager la violence parce que la violence ne fera que gâter, déranger, remettre tout ce qui a été conçu à cause. C’est pourquoi la CEDEAO doit privilégier le dialogue entre les États qui sont en détresse. Lorsque que les militaires refusent, il y a d’autres moyens à utiliser par rapport à tout ça. Il y a des sanctions économiques, isoler le pays, essayer de ramener le pays à l’ordre et serrer tous. Là, les gens peuvent comprendre. Mais s’il faut envoyer des armes sur le terrain, on va assister à des dégâts humains », alerte le politique.

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Pour limiter les coups d’État dans la sous région ouest africaine, Dr Ibrahima Sory Diallo invite la CEDEAO à mettre chacun dans ses responsabilités, car pour lui, les présidents civils aussi abusent dans leurs gestions.

« Lorsque les civiles viennent au pouvoir, parfois ils outrepassent leurs prérogatives. Nous avons vu pas mal des civils comme la Guinée, le Mali et le Burkina. Les gens ont régné en mettre absolu à un moment donné. Donc, ça a irrité un peu l’armée à remettre l’ordre et c’est ce qui entraîne actuellement des coups d’État. Ça commence à devenir une épidémie dans la sous région. Donc, la CEDEAO doit faire beaucoup attention », a lancé le président du parti ADC-BOC.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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