Kaly Diallo de Baïonnette intelligente : << Toute mort en détention n'est pas forcément une violation des droits de l'homme >>
Conditions de vie des détenus, leurs droits en tant qu’êtres humains, ce sont entre autres des sujets que nous avons abordés ce jeudi, 30 mars, 2023, avec le responsable de l’Organisation de la Défense des droits humains, démocratie sans violence (baïonnette intelligente), qui a effectué une tournée dans plusieurs maisons d’arrêt du pays en février dernier pour s’enquérir des réalités.
Mamadou Kaly Diallo puisque c’est de lui qu’il s’agit, dit tout d’abord que les détenus dans les différentes maisons carcérales ont le droit à un bon traitement. Cela commence selon lui par le droit de la liberté d’aller et de venir.
<< Tous les détenus ont les droits dans les conditions normales de la liberté d’aller et de venir qui sont confisqués. Sinon, les détenus doivent jouir tous les autres droits fondamentaux, ça c’est l’idéal. Maintenant, il y a un problème, si on vous dit que le détenu a droit à un train de vie approprié, à une ration alimentaire appropriée, c’est normal, c’est leurs droits. Mais est-ce que le citoyen veut en dehors de la maison centrale qu’il jouisse de ces droits-là de façon pleine ? Voilà une problématique. J’ai envie de dire que cette proportionnalité est en fonction du niveau de développement du pays, si vous voulez de la société. Parce qu’il est difficile aujourd’hui pour beaucoup de citoyens dans les ménages d’avoir trois rations alimentaires par jour et de rations alimentaires rationnelles >>, a-t-il indiqué.
Sur le sujet concernant l’état des prisons qui font beaucoup de commentaires dans la cité, c’est les cas de la mort des personnes en conflit avec la loi en prison. Et là-dessus, le responsable de la DSV-BI, dit ses quatre vérités.
<< Toute mort en détention n’est pas forcément une violation des droits de l’homme. Des morts naturelles peuvent survenir, c’est clair. Tout comme des morts en détention peuvent provenir des sévices infligés. Tout comme ça pourrait résulter des conditions dégradantes. Parce que vous savez de façon générale, l’Afrique est confrontée à la problématique de surpeuplement carcéral. C’est pour cela qu’il il est recommandé que toute mort en détention, que l’on procède à l’autopsie du corps, qu’il ait un rapport médico-légal avant inhumation. Cela pourrait situer les uns et les autres par rapport aux circonstances exactes de la mort de la personne en détention>>, a fait savoir l’activiste des droits de l’homme.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com