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La Guinée va-t-elle quitter la CEDEAO pour l’AES ? « Nous n’avons pas été heureux avec la CEDEAO… Parce que… »

La prise du pouvoir par l’armée a détérioré les relations entre certains États et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour montrer son désaccord avec le coup de force, l’Institution sous-régionale a pris des décisions sévères contre les États concernés. Une situation qui a vraisemblablement poussé le Mali, le Niger et le Burkina Faso à mettre en place l’Alliance des États du Sahel (AES). Dirigée par un régime militaire depuis le 5 septembre 2021, La Guinée va-t-elle quitter la CEDEAO pour l’AES ?

C’est la question à laquelle tente de répondre de façon évasive le Premier ministre guinéen, qui rappelle que « la Guinée a une longue histoire, nous tirons les leçons de notre propre histoire pour ne pas commettre des erreurs que nous aurions pu éviter. Nous restons dans la CEDEAO. Nous n’avons pas été heureux avec la CEDEAO pendant un bon bout de temps parce que nous avons estimé que l’organisation n’avait pas été à la hauteur de sa mission dans les moments les plus cruciaux de l’histoire récente de la République de Guinée. Mais néanmoins, on est dedans et on reste, et restera. On va s’activer à faire de la CEDEAO, une CEDEAO de plus en plus en relation avec les peuples et aussi en relation avec la sauvegarde des intérêts stratégiques majeurs de l’espace CEDEAO qui est notre environnement le plus proche que nous devons préserver. Et il faudrait que cet environnement soit un environnement porteur de croissance et de transformation économique pour donner aux populations la chance pour pouvoir réussir, construire leur vie, améliorer leur cadre de vie, avoir des revenus, mettre la pauvreté et la misère comme étant un passé révolu. Tout cela, nous devons travailler pour que la CEDEAO réponde à ces exigences », indique Amadou Oury Bah avant de souligner :

« Par contre, nous avons constaté que certains de nos pays frères très proches préfèrent aller dans une autre logique. La République de Guinée, d’ores et déjà a indiqué que quelles que soient les vicissitudes politiques qui peuvent intervenir entre les États dans leur évolution interne, notre espace territorial, c’est-à-dire l’accès à la mer pour les marchandises et les personnes de ces pays, la Guinée en aucun cas ne fera obstacle à cette libre circulation des biens des personnes. Ça fait partie de l’ADN de notre engagement dès l’indépendance vers un panafricanisme qui prend en compte les intérêts majeurs de la population. Donc, le reste, on fera de telle sorte que les choses entre les États, qu’il ait des rapprochements possibles. Au-delà de cette contingence actuelle de penser à une autre politique beaucoup plus ambitieuse que les péripéties de la politique politicienne, il y a l’inscription du massif du Fouta Djallon comme patrimoine mondial de l’UNESCO. Pourquoi cela ? Parce que tous les fleuves de l’Afrique de l’ouest internationaux prennent leurs sources en Guinée. Que ce soit le Niger, que ce soit le Sénégal, que ce soit le fleuve Gambie et d’autres fleuves. Donc, le bassin du Fouta Djallon est un bassin qui prend en compte le bassin du fleuve Sénégal, le bassin du fleuve Niger, le bassin du fleuve Gambie et d’autres bassins qui sont là. D’où le fait qu’à travers ce projet majeur, 15 États aussi bien le Tchad et le Cameroun sont parties prenantes à ce processus qui permettra de faire émerger une véritable diplomatie de l’eau parce que nos crises au Sahel fondamentalement c’est l’avant-goût d’une crise de l’eau avec la désertification, à travers le changement climatique. Nous allons trouver des liens politiques qui feraient que malgré tout, l’espace retrouvera son unité et pourra évoluer avec beaucoup plus d’harmonie lorsque avec le temps, toutes les douleurs et frustrations vont s’estomper pour laisser place à la coopération et à l’intérêt commun. Je suis de ce point de vu persuadé que ça sera le cas. Le président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya a eu cette position qui marque une sagesse et une vision positive de l’évolution de nos États », a-t-il martelé chez nos confrères de NCI.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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