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Mamou: contre la décision du gouvernement, des conducteurs de tricycles menacent d’augmenter le tarif

Dans un communiqué publié dans la soirée du lundi, 27 mars 2023, le Ministère des Transports a interdit aux conducteurs de tricycles de transporter plus de trois personnes à l’arrière. Une décision qui n’est pas du goût des concernés, qui menacent d’augmenter le tarif.

Dans la commune urbaine de Mamou, plusieurs conducteurs de ces engins à trois roues désapprouvent ce durcissement des mesures les concernant. C’est le cas de Mamadou Hady Barry, qui explique la galère que créé cette décision du gouvernement guinéen.

Nous, ce que nous avons vu dans cette décision, si c’est trois personnes qu’il faut prendre, c’est difficile pour nous. Parce que vous voyez depuis que je suis venu le matin, je n’ai pas eu même vingt mille gnf encore. Cela nous inquiète vraiment.
Concernant le permis, nous tous qui conduisons ici n’avons pas de permis en ce moment. Et nous ne savons pas qu’il y a un permis pour les motos. Nous, nous pensons qu’une moto n’a pas droit à un permis. Mais nous allons chercher pour eviter des problèmes avec eux》, indique Mamadou Hady Barry.

Le même son de cloche chez Mamadou Billo Barry, un autre conducteur de tricycle.

Ils ont pris une mauvaise décision. Parce que chez nous à Mamou, ceux qui empruntent les tricycles ne sont pas nombreux. Et nous les travailleurs, y a certains qui ont des parents malades, des dépenses à la maison et d’autres ont des enfants qui étudient dans les écoles privées. Comment nous allons faire s’ils disent de ne prendre que trois personnes à l’arrière. Tout ça là, c’est juste pour nous fatiguer》, coupe court Mamadou Bilo Barry.

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Face à cette situation qu’ils jugent « insupportable », ces conducteurs de tricycles de Mamou menacent d’augmenter le tarif dans les prochains jours.

Nous aussi, nous allons augmenter le prix. Parce que ce n’est pas nous mais c’est nos dirigeants qui veulent nous fatiguer. Nous nous prenons des gens devant c’est pour ne pas que le prix augmente surtout avec cette conjoncture 》, fait savoir Mamadou Billo Barry.

Du côté de la police routière de Mamou, la première des choses à faire consiste à sensibiliser les citoyens, selon le capitaine Ernest Tima Yomalo, chef service de la police routière, qui a été rencontré par notre correspondant.

 

 

Mamou, Jacques Kamano pour Siaminfos.com 

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