MPOX ou variole du singe : ce qu’il faut pour prévenir cette épidémie en passe de devenir pandémie, selon Dr Ben Youssouf Keïta
Depuis plusieurs semaines maintenant, certains pays du continent africain font face au virus MPOX ou variole du singe, qui d’ailleurs est en train de se propager hors du continent africain d’où sa transformation en pandémie. Invité de l’émission “Le Scanner “ de ce mercredi, 21 août 2024, Dr Ben Youssouf Keïta, a apporté des précisions concernant la maladie.
Bien que le MPOX ne soit pas trop mortel comme le Coronavirus ou l’Ebola, il pourrait faire de nombreuses victimes et surtout laisser de mauvaises cicatrices sur les patients. En passe de devenir une pandémie, cette variole du singe doit être prise au sérieux, selon médecin.
« Je n’ai pas été surpris parce qu’en tant que professionnel et au égard des mutations génétiques qui se passent chez tous les êtres vivants, on pouvait s’attendre à l’apparition d’une nouvelle épidémie. Et, c’est pour cette raison que bien avant aujourd’hui, pendant la période du Coronavirus, une commission scientifique technique avait été mise en place par les autorités de la place à l’époque, présidée par la professeure Yolande Ijazie, composée de chercheurs et de médecins bien confirmés dans tout le domaine. Ça, c’était en prévision de ce qui est en train d’arriver. Il faut savoir que cette maladie va devenir une pandémie. Aujourd’hui, c’est une épidémie, mais à partir du moment que ça atteint l’Europe, ça atteint l’Asie, une fois que ça atteint l’Amérique, c’est une pandémie. Parce que la pandémie, c’est quand la maladie se rencontre dans plusieurs continents. Tant que c’est un seul continent, c’est une épidémie. Un seul pays, c’est une épidémie, voire une endémie », a expliqué Dr Ben Youssouf Keïta avant de poursuivre:
« Cette maladie, quoique infectieuse, contagieuse, transmissible, elle n’est pas aussi mortelle, elle n’est pas aussi dangereuse que le coronavirus et Ebola. D’entrée de jeu, il faut appeler la population au calme, à la sérénité.
Mais, cela ne signifie pas qu’il faut baisser les bras, parce que c’est une maladie invalidante. Quand même, elle est mortelle. Le taux de mortalité est faible, mais il est encore élevé quand on prend le cas des enfants. Parce que sur 100 enfants qui sont affectés par le MPOX, 10 pourront mourir. Chez les adultes, c’est 5. Une autre situation qui doit nous préoccuper, nous les Guinéens, par la population, surtout nos autorités, c’est que jusqu’aujourd’hui, on avait 5 cas en Côte d’Ivoire, mais nous sommes à 28 cas aujourd’hui en Côte d’Ivoire, avec un décès. Donc, ça signifie que très rapidement, si nous ne prenons garde le MPOX va entrer en Guinée. Heureusement, j’ai suivi les communications des autorités sanitaires, les mesures sont prises. Mais, il n’y a pas de meilleure mesure que la prévention, comme vous êtes en train de le faire. La prévention, l’information, parce qu’il y a le vaccin. Mais encore, les vaccins n’ont pas commencé à être distribués, même au Congo démocratique », a fait savoir l’invité.
Par ailleurs, Dr Ben Youssouf Keïta insiste sur l’importance de la prévention, notamment le lavage des mains, le maintien d’une distance physique, et le port de masques, en attendant la disponibilité des vaccins.
« Il faut d’abord éviter de manger sans se laver les mains, comme dans l’Ebola. Deuxièmement, il faut éviter le contact physique. Gardez au minimum un mètre, deux mètres entre vous et les personnes que vous suspectez. Quelles sont les personnes que vous suspectez ? C’est quelqu’un qui vient avec une fièvre, qui vient avec des maux de tête, qui vient avec une fatigue générale, et peut-être qu’il commence à avoir des boutons dans ses mains. Il faut garder une distance entre vous. Et vous, protégez avec les masques, comme on le faisait au temps du coronavirus.Voilà comment il faut éviter en cette période. parce que la vaccination encore n’est pas rentrée en jeu.Sinon, la meilleure, d’éviter le MPOX, c’est le vaccin », a-t-il lancé.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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