Ousmane Gaoul parle des leaders des Forces Vives : « Ils ne réclament pas justice pour les victimes de l’ancien régime, c’est…»
Suite à l’échec des pourparlers avec le gouvernement de transition et les Forces Vives de Guinée, sous les auspices des leaders religieux, le grand Conakry a renoué avec les manifestations de rue ce mercredi, 10 mai dernier. Manifestations au cours desquelles, 7 jeunes ont perdu la vie selon le bilan fourni par le collectif. Alors que les acteurs des FVG reprochent au pouvoir de Conakry le manque de volonté pour décrisper le climat sociopolitique, le porte-parole du gouvernement estime le contraire.
A en croire Ousmane Gaoul Diallo, venir au dialogue avec des préalables constitue un blocage aux discussions : « Le gouvernement a fait ce qu’il faut, mais ce n’est pas à eux de dicter. Quand on va au dialogue, on ne dicte pas, on s’écoute et on fait des compromis. Lorsque que vous ne voulez pas le compromis, le dialogue, vous attisez la haine et poussez à l’exacerbation des tensions, vous assumez quand même une part de responsabilité. Les raisons de manifestations n’étaient pas les mêmes, nous avions cette responsabilité et maintenant. Quand il y a un conflit, les protagonistes, chacun a une part de responsabilité. Je ne dis pas que ce qui s’est passé au moment où j’étais en train de combattre le régime d’Alpha Condé, qu’ils sont les responsables, non ! Ces responsabilités, je les ai assumées publiquement quand j’ai dit qu’il était nécessaire de résister. J’assume encore ces propos là, cette part de responsabilité, je peux l’assumer demain », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Si vous savez que votre appel à cette manifestation peut entraîner les contentieux, les blessures, les décès, vous êtes responsables politiques, vous faites attention à ça, surtout qu’il y a un environnement qui crée les conditions d’un dialogue. Mais les conditions d’un dialogue, ça ne veut pas dire s’approprier le dialogue. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il y a sur la table de revendications de ces acteurs politiques, c’est libérez moi, ne me poursuivez pas. Ils ne parlent pas d’élections, de fichier électoral. Ils ne réclament pas justice pour les victimes de l’ancien régime, c’est ma personne. Alors, la République, c’est pas ma personne. C’est le problème qu’on a en partage, cela va au-delà des individus quelles que soient leurs situations », a-t-il décalé sur les ondes de la radio Espace.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com