Yomou : Plusieurs localités confrontées à l’apparition des chenilles légionnaires qui ravagent tout sur leur passage
Plusieurs localités de la préfecture de Yomou sont confrontées à l’apparition des chenilles légionnaires depuis plusieurs semaines. Des champs, des plantations et même des habitations sont envahis par ces insectes. Une équipe technique du ministère de l’agriculture et de l’élevage séjourne actuellement dans la préfecture pour évaluer la situation en vue d’une meilleure riposte contre la menace. Elle est dirigée par le service de protection des végétaux.
Depuis plus d’une semaine, plusieurs communes rurales relevant de la préfecture de Yomou sont confrontées à l’apparition des chenilles légionnaires ravageant tout sur leur passage. Les populations de ces différentes localités sont plongées aujourd’hui dans une psychose totale: animaux, habitations, plantations et cultures, toutes les ressources subissent les conséquences de cette attaque naturelle. Commandant Richard Kpoghomou, Coordinateur du poste avancé militaire de Tonota.
« L’apparition de ces insectes a embrouillé tout le monde ici. Beaucoup ont fui en abandonnant leurs maisons. Moi-même, je suis étonné. Donc, nous plaidons le Gouvernement de nous venir en aide pour trouver des produits. Parce qu’on n’a pas de moyens. », affirme un habitant d’une des localités sinistrées.
Pour cet autre témoin des faits, il n’y a pas de place pour le repos. Il faut vite agir.
« Nous sommes complètement envahis par ces chenilles. Laissant derrière elles, désolation et tristesse pour nos populations. J’avoue que le constat est vraiment amer parce que nous avons vu des villages envahis tel que Tonota. Des chenilles ont même mis certains citoyens à la belle étoile. » s’alarme Michel Guêpè Gbanamou, Maire de la commune rurale de Banié
Face à ce fléau, le ministère de l’agriculture et l’élevage vient de diligenter une mission d’évaluation. C’est ainsi que le service de protection des végétaux s’est rendu dans des localités sinistrées pour toucher du doigt les réalités.
« Après avoir parcouru plusieurs sites et villages, on a constaté qu’effectivement les chenilles sont là. Et chaque année, elles sont là. Même la commune urbaine est aujourd’hui menacée. À Zabiya par exemple, à près de deux kilomètres du centre-ville de Yomou, tout est envahi. Lorsque ces chenilles touchent la peau, ça provoque de la dermatose. Vous voyez ce que ça fait ? À ce jour, même les eaux de ruissellement sont ruées », confirme François Bogolamou, Chef du service de protection des végétaux de N’zérékoré.
Fait du hasard ou coïncidence, toutes les localités envahies par les chenilles sont situées le long des frontières guinéo-libériennes.
N’zérékoré, Lanceï Naboun, pour Siaminfos.com