Programmation du procès de Foniké Mènguè et cie. L’OGDH dubitative : « On doute encore de leur volonté »
Selon l’avis d’audience signé par le chef greffier de la cour suprême, le procès des acteurs politiques et sociaux, notamment Foniké Mènguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry s’ouvre le 16 mai prochain. Cette programmation intervient suite à la pression des Forces Vives de Guinée qui d’ailleurs, menacent d’enclencher une série de manifestation à partir de ce mercredi, 10 mai.
D’ores et déjà, l’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) salue une avancée majeure dans ce dossier, même si son président interrogé ce mardi, 09 mai par notre rédaction, reste sceptique par rapport à la volonté de la justice guinéenne d’organiser un procès juste et équitable dans ce dossier.
Pour le doyen Souleymane Bah, le fait que ces responsables du FNDC et de l’UFR ont passé environ 9 mois en prison sans jugement, est une violation grave de la loi et des droits de l’homme.
« Nous avons un sentiment de satisfaction, mais ils auraient pu le faire avant. En les maintenant en prison pendant tout ce temps, c’est une violation grave de la loi. Il ne sert à rien de garder les gens, lorsque quelqu’un commet une faute, la justice doit agir immédiatement et juger l’intéressé. Malheureusement, ça n’a pas été le cas, on les a gardés, ça c’est une maltraitance. Neuf mois de prison pour quelque chose qu’on aurait pu résoudre, c’est condamnable« , a-t-il dénoncé.
Et malgré la programmation du procès de Foniké Mènguè et cie pour le 16 mai prochain, l’OGDH se montre toujours dubitative. « Nous restons encore à leur écoute. Est-ce-qu’ils vont le faire ? Ce n’est pas sûr. On doute encore de leur volonté. Il a fallu la pression des Forces Vives pour que cela soit programmé, ce qui n’est pas normal. On ne doit faire pression à la justice. Si elle est réellement indépendante, on ne doit pas faire pression sur elle. On est dubitatif, on n’a pas confiance, nous attendons« , a dit le doyen Souleymane Bah.
Participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires, pillages et incendies entre autres, sont des faits qu’on reproche au coordinateur national du FNDC et ses collègues du mouvement anti troisième mandat d’Alpha Condé.
Cheick Fantamadi pour siaminfos.com