Réclamation pécuniaire des avocats du procès du 28 sept : « je suis prêt à vous accompagner, mais… » (Charles Wright)
Le ministre de la Justice et des droits de l’homme s’est entretenu dans l’après-midi de ce mercredi, 29 mars 2023 avec les avocats engagés dans le procès lié au massacre du 28 septembre 2009, qui réclament depuis quelques semaines des primes d’accompagnement à l’État.
A cette occasion, Alphonse Charles Wright a déploré la démarche de ces hommes en robe noire qui avaient interrompu le procès lundi dernier pour réclamer de l’argent à l’État. Le Garde des Sceaux dit être prêt à les assister, mais cela n’est pas une obligation, précise-t-il.
« Ma position est de vous accompagner, mais qu’on ne fasse pas de ça une obligation. Je ne suis pas d’accord avec cette façon de poser le problème, parce que quand vous dites que l’État me doit, ce qu’il y a un lien juridique qui est là. Alors qu’il n’y a pas ce lien juridique. (…) Ce n’est pas la volonté qui manque. Je vais tout simplement vous demander de vous patienter pour des mesures à prendre. Je crois qu’à partir de demain, je poserai clairement le problème à mes homologues en Conseil interministériel pour qu’on pense à vous. Mais encore une fois, ce n’est pas le problème posé qui est problème, mais la manière de poser le problème. Et là quand même, je ne peux pas être d’accord avec ça », a-t-il lancé.
Selon le ministre de la Justice et des droits de l’homme, aucun budget n’est prévu pour les avocats. Il promet tout de même de se battre pour obtenir quelque chose pour ces hommes en robe noire dont la participation est nécessaire, voire indispensable pour la bonne marche du procès.
« Rien n’est prévu pour vous. On n’a rien prévu pour vous, parce qu’on se dit que vous avez été constitué par les parties, le principe est clair là-dessus. Aucun avocat n’a été commis d’office. Donc pour nous, nous n’avons aucune obligation de prendre en charge quoique ce soit. Mais puisque nous connaissons vos difficultés, je suis prêt à vous accompagner mais encore une fois de plus, la forme en terme d’obligation est inacceptable pour moi. Je prends ça en terme de doléance et que cette doléance doit être étudiée par l’Etat pour vous accompagner », a laissé entendre Alphonse Charles Wright.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour Siaminfos.com